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En France, la SNCF a décidé d’innover pour mieux traquer les fraudeurs. L’expérience menée en Île-de-France s’avère particulièrement concluante.
Jeans, baskets… les contrôleurs en civil se fondent dans la masse. Ils sont indétectables jusqu’à ce que les portes du métro se ferment. D’un geste assuré, ils enfilent alors leur brassard jaune et se lèvent comme un seul homme. "Messieurs-dames, bonjour, contrôle SNCF en civil s’il vous plaît", avertit l’un. L’effet de surprise ne laisse pas le temps aux fraudeurs de s’échapper. Et les amendes pleuvent : 50 euros tout de suite, ou 100 euros plus tard.
Certains passagers n’apprécient pas la méthode. "C’est pas joli quand même", lance une femme. Pour la SNCF, la fin justifie les moyens. Avec une estimation de 250.000 fraudeurs par jour sur le réseau île de France, cela représente un manque à gagner de 366 millions d’euros à l’année. Utilisés en test sur le réseau Paris-Est et Paris-Nord, les contrôles en civil seront étendus à toute l’Île-de-France prochainement.
