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Coronavirus en Belgique: la relance économique est au point mort et les faillites retardées arrivent

Le reconfinement qui se profile à l’horizon sonne-t-il le glas de la relance économique ? 

Et bien désolé, mais j’en ai bien peur … aucun des moteurs de cette relance ne redémarre … à fortiori si on reconfine ce soir.

Justement, quels sont les moteurs d’une relance économique ?

D’abord, et c’est le plus facile à comprendre, ce sont les dépenses des ménages et leurs investissements. Pour les ménages c’est l’investissement dans un logement, voire dans un second bien pour placer son épargne. Ce moteur dépend de la confiance des ménages dans l’avenir. Si ces ménages sont inquiets, ils vont avoir tendance à plutôt épargner.

D’autant plus s’ils craignent de perdre leur emploi … ?

Exactement. Et s’il y a eu peu de faillites ces derniers mois car les créanciers publics comme l’ONSS ou le fisc ont évité de citer les entreprises en faillite, plus que probablement que l’on va voir une accélération des faillites et des restructurations dans les prochaines semaines. Parmi les entreprises qui ont fait le gros dos depuis quelques mois, de plus en plus commencent à être en manque de trésorerie, et le 13ème mois et les pécules de vacances ne vont rien arranger à leur situation financière. Résultat, on doit s’attendre à des faillites et des restructurations. Si c’est le cas, les ménages concernés vont voir leurs revenus baisser et moins consommer. Ce qui va freiner la relance.

Donc on ne probablement pas compter sur les ménages pour doper la relance par la consommation ? Sur qui compter alors ?

Il y a 3 autres hormones de croissance susceptibles de nourrir la relance économique. La première, c’est les investissements des entreprises. Une minorité d’entreprises se porte très bien et va même acheter d’autres entreprises pendant cette crise, car il y a beaucoup de bonnes affaires à faire avec des entreprises en difficulté. Mais la majorité des entreprises est dans la même situation que les ménages, soit un manque de visibilité dans l’avenir. On ne peut donc pas vraiment compter sur elles pour nourrir la relance.

La deuxième hormone de croissance, c’est la consommation et les investissements du reste du monde. Si les autres pays, les autres continents investissent et consomment, alors c’est bon pour nos exportations. Mais comme le Covid est mondial, on est tous dans le même marasme …

Et la dernière hormone de croissance, c’est l’Etat probablement … ?

Exactement. On a donc besoin d’urgence de plans de relance fédéraux, régionaux et surtout européens. De vrais investissements qui non seulement vont faire tourner l’emploi et les entreprises, mais des investissements qui vont nous rendre plus forts, plus efficient demain. Pas uniquement des dépenses courantes pour nourrir temporairement la croissance. Pour cela il faut rapidement un consensus au niveau européen et de bons projets d’investissements, à la fois dans les régions et au niveau fédéral. A suivre donc …

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