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L'appel des XI ambitionne que la Wallonie devienne le numéro UN mondial du recyclage des déchets: Thomas Spitaels nous détaille cette proposition

Nous vous évoquions dans le RTLINFO 19H de lundi soir cette proposition des chefs d'entreprise bruxellois et wallons de faire de la Wallonie la poubelle du monde, autrement dit le numéro un mondial du recyclage des déchets... C'est une proposition de l'appel des XI, un groupe composé de 11 patrons d'entreprise qui tentent de faire avancer l'économie de Bruxelles et de la Wallonie.  Notre invité, dans le RTLinfo 13H de ce mardi, fait partie de ces chefs d'entreprises. Il s'agit de Thomas Spitaels, le patron de la société d'ingénierie TPF. Cette société créée il y a 20 ans, est la deuxième plus grande société d'ingénierie belge. Elle compte 1.700 employés selon le magazine Trends et est répartie dans 17 pays.


Pourquoi considérez-vous que la Belgique peut devenir le numéro un mondial du recyclage des déchets?

Thomas Spitaels: "Tout d'abord, je pense que c'est très important de recréer en Wallonie et pour l'ensemble de la Communauté française, une activité industrielle forte. Parce que je ne pense pas qu'il est possible d'avoir une économie développée, diversifiée à long terme si on n'a pas une base industrielle significative et donc effectivement, là, il y a une opportunité qui s'offre parce que la Chine vient de décider qu'à terme nous ne pourrions plus, nous, la Belgique et les autres pays développés exporter nos déchets vers la Chine et donc il y a un gisement de 200.000 à 400.000 tonnes de déchets par an que nous exportions là. Mais il y a effectivement déjà une base, des économies, des industries qui existent et donc c'est une opportunité maintenant de développer cela."

Et qu'est ce qui vous fait dire que la Belgique peut devenir numéro un? Sommes-nous déjà à la pointe dans ce secteur?

Thomas Spitaels: "On a des usines qui sont significatives. On a une expertise. Je pense que si on a la volonté, on peut le devenir et il faut se battre, se battre pour le devenir et y aller. Alors effectivement, ce n'est pas gagné d'avance, mais voilà; le défi est possible. C'est un projet un peu inattendu."

Les étapes après avoir pensé ce projet et imaginé qu'on pouvait développer ce secteur-là, quelles sont-elles? Et qui devrait les franchir avec vous?

Thomas Spitaels: "Nous, on a examiné une bonne centaine d'idées. Il y en a un certain nombre qui ont été retenues et qui nous semblent et présentent une certaine viabilité. Vous aviez d'ailleurs analysé dans votre édition d'hier la faisabilité de ces idées-là. Mais effectivement, maintenant, il faut aller de l'avant et il faut aussi qu'un certain nombre d'industriels s'investissent là dedans. Il faut aussi qu'un certain nombre de démarches réglementaires soient prises au niveau de la Belgique. Et en Wallonie pour que cela puisse se réaliser".

Dans ce secteur-là, pourriez-vous chiffrer les retombées économiques estimées?

Thomas Spitaels: "Je pense que la démarche vers laquelle on a été n'a pas été d'examiner l'augmentation du PNB (Produit national brut), donc de création du nombre d'emplois, ce que cela allait donner. Indubitablement, il y a une plus value pour l'économie wallonne et bruxelloise qui serait créée par cela. Mais effectivement, de là à rentrer dans les détails. Cela aurait demandé des études plus approfondies et cela n'est pas le propos de cette démarche".

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