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Le bancassureur KBC (14.000 employés) va supprimer 1.400 postes sur 3 ans

Le bancassureur KBC a annoncé mercredi, alors que se tient depuis 7h45 un conseil d'entreprise extraordinaire, une réduction de ses effectifs en Belgique de 1.400 collaborateurs. Cela concerne des employés du siège social, des fonctions de support ainsi que du réseau d'agences à travers le pays, indique le groupe dans un communiqué transmis à 8h10.

Une partie de ces emplois perdus, soit 300 fonctions, seront désormais assurés depuis la République tchèque et la Bulgarie, où le groupe est également implanté. Une telle évolution était crainte par les syndicats. La suppression de ces emplois aura lieu au cours des "trois prochaines années", et "sera entièrement compensée par des départs naturels".

"Par conséquent, aucun plan de licenciement collectif obligatoire ni plan de départ collectif n'est prévu ou requis."

Parallèlement, des contrats avec 400 sous-traitants externes seront supprimés, principalement dans l'informatique et parmi les intérimaires.

"D'un côté, il n'est pas question de licenciements secs, et c'est positif. D'un autre côté, on ne peut pas nier qu'il y aura un impact important sur le personnel. On parle de 1.400 personnes, 1.800 si l'on compte les contrats externes qui ne seront pas reconduits. Nous sommes inquiets quant à la charge de travail pour ceux qui restent", précise Dirk De Backere, délégué du personnel pour ACV Puls. "Cela n'efface cependant pas le fait que des collaborateurs, directs ou indirects, seront impactés. (...) La réorganisation ne doit pas seulement se dérouler par phases, mais également s'accompagner de mesures pour contrôler/diminuer l'actuelle charge de travail. Faire plus avec moins n'est pas une option!", poursuit le délégué du personnel.

"1400 personnes qui sont impactées, c’est beaucoup", a réagi Maarten Dedeyne, responsable national du syndicat libéral CGSLB:

"Normalement, KBC engage 300 à 400 nouvelles personnes chaque année. Ce matin lors du conseil d'entreprise extraordinaire, l'entreprise a indiqué qu'elle allait peut-être revoir cela, diminuer le nombre, mais pas forcément supprimer les embauches", précise Maarten Dedeyne. Il y aura donc potentiellement également de nouveaux candidats pour les nouvelles fonctions promises. Selon le syndicaliste, la question se pose: "Les nouvelles fonctions seront-elles créées pour ceux qui vont perdre leur boulot?", se questionne Maarten. Selon lui, cela fait des années que le syndicat libéral prévient la banque de la nécessité de préparer le personnel à la digitalisation. "Pour beaucoup de travailleurs, cela n'a pas été fait. Ils disent qu'ils vont former les gens maintenant, mais c'est trop tard", conclut le responsable national du syndicat libéral CGSLB.

Avant l'annonce, un employé de la KBC nous avait indiqué ne pas avoir trop d'illusions:

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