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Affaire Chovanec: des faits passés sous silence dans le rapport? L'avocat d'une des policières s'exprime

Le rapport d'intervention policière de l'interpellation de Jozef Chovanec passe de nombreux éléments cruciaux sous silence, écrit lundi le journal De Morgen, qui a pu se procurer le document. L'avocat de la policière filmée en plein salut nazi revient sur les informations du journal flamand.

Selon le quotidien flamand, l'intervention policière est seulement décrite dans les grandes lignes. "Lorsqu'on compare le rapport aux images diffusées il y a deux semaines, on constate qu'il n'aborde que brièvement la conduite des agents", souligne De Morgen. "Il n'est écrit nulle part que le visage de Chovanec était enfoui dans une couverture, ni que des agents se sont assis sur son dos pendant plusieurs minutes, de sorte qu'il ne pouvait plus respirer. Le rapport fait également l'impasse sur le salut hitlérien".

Ce matin, l'avocat de la policière filmée en effectuant ce salut nazi, s'est exprimé pour la première fois à notre micro. "La réalité de ce qui se passe est qu'on essaye de faire croire que des éléments sont cachés", déclare Alexandre Wilmotte. "Or, ils ne le sont pas, puisqu'ils font partie intégrante d'un dossier d'instruction auquel, je le rappelle, la partie civile, comme la défense, comme le ministère public, ont accès. Je suis un peu étonné de cette conclusion-là, car ce n'est pas la réalité."

L'avocat explique ensuite le contexte dans lequel ce rapport était rédigé. L'enquête, selon lui, n'était pas finie, et le rapport n'est pas définitif. "Quand des faits se produisent et qu'ils évoquent certaines suspicions, l'enquête est diligentée, et lorsque cette enquête est terminée, on en tire les conclusions. Nous n'en étions pas encore là, donc les différentes parties avaient la possibilité, puisqu'il n'y avait pas encore eu de fixation en chambre du conseil, de solliciter des devoirs complémentaires. Dire que l'enquête était terminée est un non-sens, puisqu'il y a encore d'autres étapes lors desquelles les autres parties peuvent demander des devoirs complémentaires."

De Morgen a également noté une différence entre le récit de l'intervention dans l'avion et sur le tarmac, décrit avec force détails, tandis que la suite ne fait l'objet que de onze lignes. Le rapport des auditions menées par le Comité était cependant bien plus fourni, selon De Morgen.

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