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Scandale des masques Avrox livrés à la Belgique: le patron de la société devant la chambre du conseil

Laurent Hericord, patron d'Avrox, société luxembourgeoise qui avait fourni 15 millions de masques buccaux en tissu à la Belgique au plus fort de la pandémie, a comparu lundi après-midi devant la chambre du conseil de Bruxelles après avoir été interpellé et placé sous mandat d'arrêt pour la seconde fois la semaine dernière. Son avocat, Me Laurent Kennes, a demandé la libération de son client mais la décision de la chambre du conseil à cet égard n'était pas encore connue lundi soir.

Le scandale des masques Avrox

Fin avril 2020, en pleine crise sanitaire, le gouvernement Wilmès avait promis un masque en tissu pour chaque Belge. Le ministère de la Défense avait alors lancé un appel d'offres et avait finalement choisi deux entreprises: la luxembourgeoise Avrox et la gantoise Tweed&Cotton. La première s'était vu attribuer une livraison de 15 millions de masques, tandis que la seconde en fournirait trois millions.

Le parquet de Bruxelles avait ouvert une enquête sur cet achat à Avrox en juin, après que plusieurs entreprises ont fait valoir qu'elles s'estimaient injustement exclues de l'appel d'offres. Des questions se posaient par ailleurs sur la société et son expérience. En mai 2021, dans le cadre de cette enquête judiciaire pour notamment préventions de faux, usage de faux, escroquerie, blanchiment d'argent et entrave à la liberté des enchères et soumissions, des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs pays européens, et deux personnes ont été privées de liberté. L'une d'elles était Laurent Hericord, le patron d'Avrox. 

L'homme a été libéré sous conditions au bout d'un mois, mais a de nouveau été arrêté et placé en détention la semaine dernière car il aurait violé les conditions de sa libération temporaire et commis de nouveaux actes de falsification. Le parquet de Bruxelles ne fait aucun commentaire sur cette affaire, mais selon Me Kennes, M. Hericord conteste qu'on puisse lui reprocher quoi que ce soit. "Il aurait violé ses conditions en ayant des contacts avec l'un de ses amis les plus proches", explique l'avocat, qui a demandé la libération de son client. "En outre, d'autres parties ont soumis au juge d'instruction des documents demandant la libération de certaines marchandises qui avaient été saisies. La justice soupçonne une fraude aux documents et que mon client soit impliqué. Nous le contestons vivement".

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