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Di Rupo veut instaurer l'impunité zéro pour tous les délits, même les plus petits

Le Premier ministre Elio Di Rupo réunit ce vendredi les bourgmestres des quinze plus grandes villes du pays pour coordonner la future politique du fédéral en matière de sécurité. Et il l'a annoncé dans Metro ce matin, il veut mettre un terme au "sentiment d'impunité" en sanctionnant tout acte réprimé.

Le Premier ministre Elio Di Rupo et les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Joëlle Milquet et Annemie Turtelboom, réunissent ce vendredi à 14h45 au Lambermont, à Bruxelles, les bourgmestres des 15 plus grandes villes et communes de Belgique pour une réunion sur la sécurité. Sont aussi conviés: les présidents des associations des villes et communes flamandes, wallonnes et bruxelloises et le Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, compétent pour sa Région en matière de sécurité.

Les conseils des grandes villes pour remédier au problème d'insécurité

La réunion a pour objectif de se concerter sur le projet de note-cadre de sécurité intégrale et intégrée que le gouvernement finalisera dans les prochaines semaines. La rencontre vise aussi à mieux coordonner les politiques de sécurité aux niveaux fédéral et local. Tous les aspects de la sécurité seront abordés: la prévention, la répression, les moyens financiers et opérationnels. Le gouvernement fédéral compte revoir les 15 bourgmestres tous les 6 mois. Dans les 15 grandes villes les plus peuplées de Belgique, on trouve 6 villes flamandes, 5 bruxelloises (Bruxelles-ville, Schaerbeek, Anderlecht, Molenbeek et Ixelles) et 4 wallonnes (Charleroi, Liège, Namur et Mons).

Son but: sanctionner tout acte, même le plus petit

Dans Metro, si le Premier ministre insiste sur la prévention pour la prochaine note-cadre du gouvernement sur une "sécurité intégrale", il souligne aussi qu'elle va de pair avec la répression. "Nous voulons vraiment mettre un terme au sentiment d'impunité. Il faut que tout acte réprimé soit sanctionné: assignation à résidence, travail d'intérêt général, etc. Même pour un délit comme un vol de sac à main."

Il dénonce les "récupérations politiques" du MR

Interrogé sur la volonté du MR d'élaborer un plan similaire au Vigipirate français, où des militaires seraient associés à des tâches policières en cas de besoin, Elio Di Rupo (PS) qualifie cette proposition de "récupération politique, qui n'est pas de mise sur un sujet aussi important". "La Belgique a tous les outils" à disposition, estime-t-il, citant les services de renseignement et de sûreté de l'Etat ainsi que la collaboration entre les polices. Il confirme la volonté gouvernementale d'interdire les organisations qui propagent la haine ou la violence.

Parler d'échec de l'intégration, comme plusieurs responsables MR l'ont fait en visant certains quartiers ou le multiculturalisme, relève aussi à ses yeux de la récupération politique. "La question ne se pose pas en termes de nationalité mais en termes socio-économiques." Outre le parcours d'intégration, "la vraie solution est de procurer des emplois et de permettre de vivre dignement, d'organiser une éducation permettant la construction de la personnalité", relève Elio Di Rupo. Dans le cas contraire, "on voit l'émergence de partis populistes ou extrémistes".

Réponse du MR: "Méprisant"

En pointe dans son parti sur les dossiers de sécurité et d'intégration, le député Denis Ducarme a jugé "méprisante" la sortie médiatique du Premier ministre sur le MR. "Oublie-t-il qu'il n'est plus n°1 du PS? Majorité bien ordonnée commence toujours par soi-même", a-t-il commenté sur Twitter.
 

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