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Didier Reynders "craint des dérives violentes" au Congo

Didier Reynders, le ministre MR des Affaires étrangères, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’interroge sur la situation en République démocratique du Congo.

Martin Buxant: Le président congolais vient de reporter le scrutin présidentiel qui devait se tenir à la fin de cette année. Est-ce que cette fois vous dites : ras-le-bol des manœuvres de Kabila?

Didier Reynders: On savait que le scrutin n’aurait plus lieu cette année. Ce n’est pas une surprise d’entendre qu’il est reporté. Maintenant ce qu’il faut c’est que l’on fixe clairement une date, une procédure, que l’on sache comment les choses vont évoluer, donc la pression doit être mise, pas seulement par l’Union européenne mais aussi par l’Union africaine et je pense d’ailleurs par les Nations Unies, sur la nécessité de respecter la Constitution et donc d’aller vers l’élection d’un nouveau président et vers la mise en place des institutions congolaises. Si ça n’est pas le cas, je crains des dérives et des dérives qui peuvent devenir violentes.

M.B.: Et combien de temps on peut encore attendre?

D.R.: Mais je crois que c’est avant la fin de l’année que le calendrier doit être fixé et que le dialogue entre toute l’opposition et la majorité présidentielle doit avoir lieu. Pour l’instant, il y a eu u début de dialogue organisé par l’Union africaine mais qui portait sur quelques éléments et surtout qui comprenait une partie de l’opposition. Les principaux leaders de l’opposition, je pense à Etienne Tshisekedi qui est retourné au Congo ou à l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, ils n’ont pas participé à ce dialogue. Donc, il faut vraiment aller aujourd’hui vers des choses plus sérieuses et vraiment la détermination d’un calendrier électoral.

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