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La Chambre trace un cadre pour protéger les personnes intersexes dès leur naissance

(Belga) La Chambre a approuvé à l'unanimité jeudi en séance plénière une proposition de résolution initiée par le PS et amendée par la majorité en vue de reconnaître le droit à l'intégrité physique des mineurs intersexes. Elle vise notamment à éviter des opérations chirurgicales pratiquées très tôt et aux conséquences parfois très lourdes.

Les personnes intersexes présentent une variation au niveau du sexe observable dès la naissance ou apparente plus tard au cours de la vie. Ces personnes subissent souvent une pression normalisatrice qui conduit à des interventions médicales et cela en dépit du fait que les personnes concernées sont, pour l'immense majorité, en bonne santé physique. "Selon l'Institut pour l'Egalité des femmes et des hommes, ce sont cinq enfants qui naissent chaque jour en Belgique avec une variation au niveau de leurs caractéristiques sexuelles. Des variations qui peuvent être multiples et variées mais qui, dans la plupart des cas, ne mettent pas la santé des personnes concernées en danger. Et pourtant, elles font l'objet de modifications dites d'ailleurs 'normalisatrices', tout simplement parce qu'elles diffèrent des normes de notre société, une société avec une vision souvent binaire, qui estime qu'il faut être soit de sexe masculin, soit de sexe féminin", a expliqué le député Hervé Rigot. Le texte s'appuie sur une résolution du Conseil de l'Europe. Il demande au gouvernement d'élaborer un cadre législatif protégeant l'intégrité physique des mineurs intersexes. L'objectif est de garantir, sauf nécessité médicale et situation d'urgence, l'interdiction de toute modification des caractéristiques sexuelles d'un mineur sans le consentement éclairé de celui-ci. S'il y a une nécessité médicale grave, il demande que la capacité de discernement du mineur soit vérifiée et qu'il ait voix au chapitre si c'est le cas. (Belga)

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