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La démocratie belge moins sensible à la polarisation

(Belga) Le système électoral belge est moins sensible à la polarisation, selon une thèse de doctorat de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) consacrée à la polarisation dans les démocraties. La recherche a néanmoins mis en évidence que le phénomène avait fortement augmenté et mettait nombre de démocraties sous pression.

L'étude a examiné 36 démocraties dans le monde afin de voir comment la polarisation est liée au système électoral et aux relations de pouvoir qui en découlent. L'étude a utilisé pour ce faire différents ensembles de données calibrés couvrant une période allant de 2000 à 2018. Elle a également fait la distinction entre la polarisation due à des visions du monde contradictoires et la polarisation due à des problèmes d'identité. "Il existe grosso modo deux types de démocraties. D'un côté, vous avez des démocraties consensuelles qui s'appuient sur des systèmes électoraux proportionnels et répartissent le pouvoir entre autant de groupes sociaux que possible. D'autre part, vous avez des démocraties majoritaires, dans lesquelles le pouvoir est concentré entre les mains de la majorité et seuls quelques partis ont une importance électorale", explique le doctorant en sciences politiques Kamil Bernaerts. La recherche montre que les démocraties consensuelles, comme la Belgique, les Pays-Bas et les pays scandinaves, sont moins polarisées que les démocraties majoritaires, comme les États-Unis ou la France. En dépit du fait que le modèle politique belge fait de plus en plus l'objet de critiques et que des réformes majeures se font attendre, il reste toujours moins polarisé. "Nous constatons également que les institutions consensuelles sont mieux à même de combattre des camps politiques ou sociaux hostiles que des différends sur des questions politiques importantes", note encore le chercheur. (Belga)

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