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"Prendre le temps de discuter avec son médecin": quelle contraception et à partir de quand faut-il en prendre? Les réponses d'une experte

À l'heure où les infections sexuellement transmissibles augmentent, la prévention est plus que jamais nécessaire. Outre la prévention contre les IST, celle contre les grossesses non désirées restent tout autant d'actualité. En ce sens, le RTL info Bienvenue accueillait la gynécologue Emmanuelle Renkin ce lundi. 

"Il faut discuter contraception avec les jeunes femmes à partir du moment où elles sont sexuellement actives ou qu'elles vont le devenir", commence par conseiller la spécialiste. "L'idéal est d'être en amont des premières relations afin qu'elles soient protégées."

Souvent, les jeunes filles se tournent vers la pilule. Il est important de savoir que la plupart des pilules sont remboursées jusqu'à 25 ans. Mais surtout, "il faut faire attention aux contre-indications. C'est important de choisir la bonne contraception avec l'aide de son médecin ou gynécologue."

La pilule n'est pas la seule contraception féminine existante. Le stérilet fait partie des autres alternatives. "C'est assez petit, il mesure 4cm environ. La boite est plus impressionnante parce qu'elle comprend un inserteur de 35cm. Le stérilet est une sorte de petite encre qui se place dans la cavité utérine. Le stérilet hormonal est plus 'agréable' selon la spécialiste, il permet une contraception plus efficace que le stérilet en cuivre, il est aussi moins contraignant, car de dernier a tendance à augmenter l'abondance des règles et leur durée."

Mais il y a un revers de la médaille, le stérilet hormonal aura plus tendance à donner des maux de têtes ou à faire baisser la libido. "Ça reste un tout petit pourcentage de patientes", rassure Emmanuelle Renkin. "Il faut vraiment prendre le temps de discuter de ça avec son spécialiste", conseille-t-elle encore.

Les hommes sont aussi concernés par la contraception

Si le préservatif reste le moyen de contraception le plus répandu pour les hommes, il n'est pas non plus le seul. Mais le choix reste nettement plus réduit que chez les femmes. 

"Au niveau des hommes, on piétine un petit peu", reconnaît la gynécologue. "Il y a eu des recherches sur tout ce qui est méthode contraceptive hormonale pour les hommes, mais on a du mal à mettre au point une molécule qui soit sans effet secondaire". 

"Il y a un recours plus important maintenant, et spécialement en Flandres, à la vasectomie. On coupe les canaux qui amènent les spermatozoïdes à l'urètre et on assure une contraception comme ça", ajoute la gynécologue. "Cette méthode s'adresse à des hommes qui n'ont plus du tout de projet d'enfants parce que c'est définitif."

Face au manque d'avancées scientifiques en la matière, la pilule pour les hommes "ce n'est pas pour demain". Il faudra donc attendre encore avant que les hommes et les femmes se retrouvent égaux dans cette situation. 

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