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Il y a dix ans, à 29 ans, Simon, ingénieur sur des plateformes pétrolières, change complètement de vie et entre au séminaire: "Ce qui remplit vraiment une vie, c’est Dieu"

C'est devenu un événement assez rare : trois prêtres ont été ordonnés, ce dimanche après-midi, à Tournai. Cinq, seulement, l'avaient été l'an dernier pour tout le pays. Ces nouvelles "recrues" ont, parfois, un passé assez étonnant. Julien Crête et Denis Caudron ont rencontré deux de ces nouveaux prêtres pour le RTLinfo 19H.

Simon, 39 ans, fait partie de ces trois nouveaux serviteurs de Dieu. Quelques minutes avant son ordination, il a reçu le soutien de ses pères, quelques mots, tout en émotion. "C’est un peu spécial parce qu’on était diacre jusqu’à maintenant et on va passer de l’autre côté du cortège tout à l’heure, donc ça, c’est un peu spécial. C’est beaucoup d’émotion", a-t-il expliqué au micro de Julien Crête pour le RTLinfo 19H.


"Je faisais du sport, la culture, tout ce qu’on veut, sortir au restaurant avec des amis"

Il y a dix ans, Simon, ingénieur sur des plateformes pétrolières en Afrique, connaît une remise en question importante. Il décide alors de débuter ses études au séminaire. Sept années pour un changement de vie radical. "Je faisais du sport, la culture, tout ce qu’on veut, sortir au restaurant avec des amis. Tout ça, c’est très très bien, mais ça ne remplit pas complètement une vie. Ce qui remplit vraiment une vie, c’est Dieu", a-t-il détaillé face à la caméra de Denis Caudron.


"Guy Gilbert qui m’a dit : ‘Tu veux faire de la peine à Jésus-Christ ou à tes parents ?’"

Il y a neuf ans, la vie de Yannick bascule également. Cet informaticien traverse alors une période difficile et après un an de réflexion, il se lance vers le séminaire. Un homme l’aidera aussi dans ses choix. "J’ai rencontré aussi Guy Gilbert qui m’a dit : ‘Tu veux faire de la peine à Jésus-Christ ou à tes parents ?’. Parce que mes parents, finalement, n’étaient pas croyants. Et ce jour-là, j’ai décidé de faire de la peine à ma famille, mais depuis, ils m’ont pardonné", a-t-il raconté.


La volonté de faire bouger les choses pour les autres

Parmi les éléments déclencheurs pour ces nouveaux prêtres, il y a la volonté de faire bouger les choses pour les autres. Une parole qu’ils souhaitent répandre et dont ils savent qu’elle peut marquer les esprits. "L’Église est là vraiment pour interpeller aussi. Et donc parfois ça peut être une parole qui peut déranger au premier abord, mais qui est toujours une parole de vie, une parole qui nous amène plus d’amour les uns pour les autres", a insisté Simon.


"Le visage de l’Église est surtout en train de changer"

L’an dernier, seuls cinq prêtres ont été ordonnés en Belgique, trois en 2016, dix en 2015. Des chiffres qui sont clairement à la baisse, mais qui n’inquiètent pas. "Le visage de l’Église est surtout en train de changer, plus qu’une crise en fait. Aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a un peu moins de fidèles, mais la foi est encore bien présente, donc moi je suis confiant pour l’avenir", a avancé Yannick.

Dans les prochains jours, ces nouveaux prêtres vont rejoindre leur paroisse en province du Hainaut. Le début pour eux d’une nouvelle vie de rencontres.

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