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Bracelet électronique, comment les condamnés sont-ils tracés ?

Les condamnés au port d'un bracelet électronique sont de plus en plus nombreux en Fédération Wallonie-Bruxelles. Un choix de la justice, qui considère ce dispositif comme très avantageux, pour les condamnés comme pour les citoyens.

Ils sont à peu près 800 à porter un bracelet électronique en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces condamnés peuvent subir leur premiers déboires avec la justice ou avoir déjà été incarcérés par le passé. Entre 2016 et 2017, le nombre de bracelets électroniques a augmenté de 8%. Et ce n'est pas une surprise.

La justice voit le bracelet électronique comme un moyen de favoriser la réinsertion des personnes incarcérées. Un soutien complet leur est proposé, avec la présence d'un assistant de justice au rôle très particulier. "Une personne qui a été longtemps incarcéré doit tout réapprendre quand elle sort. Elle doit se réinsérer dans la société, qui évolue beaucoup. Nous allons l'aiguiller et l'aider à respecter les conditions qui lui sont imposées", explique Angélique Carpiaux, assistante de justice.

Un constat partagé par le directeur du centre de surveillance, Pierre-Daniel Dufrane. "Clairement, le fait d'être en surveillance électronique permet cette réinsertion, ce que ne permet pas la prison", explique-t-il. Il pointe également l'intérêt économique d'une telle condamnation. "Le coût passé par jour en surveillance électronique est de 25€, par rapport à la prison qui coûte, en moyenne, par jour et par détenu, entre 150 et 170 euros", précise-t-il.


Une surveillance permanente


Le centre de surveillance électronique permet de suivre, 24 heures sur 24, les déplacements de chaque condamné. Des personnes qui n'ont pas le droit de quitter un certain périmètre. Si c'est le cas, le centre est immédiatement prévenu et prend contact avec la personne concernée pour savoir ce qu'il s'est passé à ce moment précis.

Le bracelet électronique est installé par des professionnels et permet une surveillance permanente, assumée 24 heures sur 24. En moyenne, près de 200.000 appels sont passés depuis ce centre. Les condamnés ne sont pas abandonnés et doivent se soumettre à des règles strictes. Des avantages dont la justice espère profiter au terme des condamnations.

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