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Les infirmiers à domicile vont devoir contrôler les cartes d'identité de leurs patients à partir du 1er octobre. Ce sera obligatoire pour les remboursements, et à chaque passage. Mais le système technique ne fonctionne pas encore bien, il coûte de l'argent aux infirmières, et les patients ne sont pas au courant.
À partir du 1er octobre, la lecture de la carte d’identité du patient deviendra obligatoire à chaque passage de l’infirmier ou infirmière au domicile du patient. Si la carte d’identité n’est pas lue, la tarification en tiers payant ne sera plus possible et les soins ne seront pas payés.
Le secteur infirmier a testé le matériel informatique nécessaire depuis début septembre. Des problèmes techniques sont apparus. Plus important : Les patients n’ont pas été informés. Ils ne connaissent ni les raisons ni le fonctionnement du nouveau système.
3 insulines par jour, 3 passages de la carte d'identité
"Les gens trouvent un peu bizarre qu'on passe la carte d'identité à chaque passage. Vous vous rendez compte, à partir du moment où on voit le patient 3 fois par jour, où on a une insuline 3 fois chez le patient et où il faut 3 fois passer la carte d'identité", explique ainsi Karine Dethye, secrétaire de la Fédération des infirmières indépendantes de Belgique, ce matin sur Bel RTL.
La Fédération des infirmières indépendantes de Belgique demande à l’assurance-maladie et à la ministre de la santé d’informer le public, de laisser du temps aux programmeurs de logiciels pour tester le système, et aussi de couvrir correctement cette nouvelle charge financière (équipement informatique, logiciel, abonnements…)
C’est une simplification administrative car la communication avec les organismes assureurs est plus rapide. Le système permet aussi de détecter la fraude.
Cette vérification sera à terme obligatoire pour tous les prestataires de soins. Les infirmiers ont été choisis comme groupe pilote pour le système car ce sont les plus avancés au niveau informatique.
Un problème de communication
Mais des problèmes de compréhension des patients apparaissent déjà : "Nous perdons certains patients qui ne comprennent pas l'utilité de cette carte d'identité qui doit être passée à chaque fois, ajoute Karine Dethye. Et qui disent : 'Puisque c'est comme ça, moi, je n'ai plus besoin de vous'. Il y a même des gens qui disent : 'bon ben alors tant pis, je ne me soigne plus'".
La Fédération nationale des infirmières de Belgique demande à la ministre de la santé et des affaires sociales Maggie De Block de communiquer au public le pourquoi et le comment du nouveau système. Elle demande aussi un peu de temps pour résoudre les problèmes techniques et une couverture financière correcte de cette nouvelle charge financière.
Si les infirmiers ont des problèmes techniques, des solutions de rechange sont prévues pour qu’ils puissent tout de même appliquer le système du tiers payant pour le patient : La facturation sur papier en cas de panne informatique ou alors une vignette de la mutualité comme moyen d’identification. Le seul cas où l’infirmier ne peut pas appliquer le tiers payant est celui où le patient refuse de faire lire sa carte d’identité.
