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Nos enfants confrontés très jeunes à la pornographie, comment agir? Le témoignage d'une mère

Tablettes et smartphones sont très certainement, et malgré vous, les compagnons de vacances de vos enfants et ados/ Pas facile d'en limiter l'accès mais attention au contenu qu'ils sont susceptibles de voir. Les jeunes sont confrontés de plus en plus tôt à de la pornographie, essentiellement sur internet. Certaines études évoquent l'âge de 12 ans en moyenne pour les garçons et 13 ans pour les filles. Comment agir et réagir en tant que parents?

Essayer de limiter par tous les moyens l'accès est indispensable pour les plus petits (il existe de nombreux filtres parentaux). Pour les moins petits, la meilleure attitude est d'en parler, de ne pas esquiver les questions des enfants. Ne pas dramatiser, mais ne pas banaliser non plus le contenu de ce genre de films. Il faut lui expliquer que ce qu'il voit est avant tout une industrie qui vend quelque chose à un quelqu'un. La réalité des relations sexuelles n'est pas ce qu'il a vu. C'est l'attitude conseillée par Child Focus.

C'est aussi la manière adoptée par Hilde, mère de trois filles, de 11 à 15 ans. "Elles ont déjà posé la question. Pourquoi ne peut-on pas les voir ? C'est un sujet difficile pour nous mais on essaie quand même d'en parler. C'est mieux d'en parler plutôt que les choses se passent en cachette et que les jeunes aient une idée un peu irréaliste de ce qu'est la sexualité", dit-elle.

La plus jeune de ses filles avait 8 ans à peine, quand un copain de classe lui a montré des images pornographiques. Hilde s'est retrouvée démunie quand il a fallu trouver une réponse aux questions de sa fille. "Au moment des questions, on a dû commencer à chercher. On n'était un peu pris par surprise. Cela aurait plus facile pour nous si on était un peu plus préparé", estime-t-elle.

Selon Child Focus, si vos enfants vous en parlent, il ne faut pas limiter la discussion au porno mais en profiter, plutôt, pour aborder la question de la sexualité en général. "Nous essayons de faire en sorte que ce soit un sujet comme tous les autres chez nous. On espère qu'elles n'auront pas peur d'en parler s'il se passe quelque chose", témoigne Hilde.

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