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Si rien n'est fait, l'Etat dépensera bientôt plus pour les travailleurs en arrêt maladie que pour les chômeurs: explications

Les travailleurs en arrêt maladie coûtent de plus en plus cher à l'Etat. 7 milliards et demi d'euros l'an prochain. A ce rythme, dans trois ans, l'Etat dépensera plus d'argent pour les incapacités de travail que pour le chômage. Les explications de Céline Hurner.

Plusieurs facteurs rendent en compte pour expliquer le coût important que représente les incapacités de travail pour l’Etat. D’abord, avec l’allongement de l’âge de la retraite, un nombre plus important de personnes restent au travail et plus longtemps.

Ensuite, Marie-Hélène Ska, secrétaire nationale du syndicat chrétien, donne une autre explication: "Les femmes doivent rester au travail plus longtemps puisque l’âge de la retraite des femmes a été progressivement aligné sur celui des hommes. Et d’autre part, un certain nombre de personnes qui étaient auparavant en système de pré-retraite ne peuvent plus l’être aujourd’hui et donc sont dans une situation très difficile pour pouvoir rester à leur poste de travail." Un constat partagé par le cabinet de la ministre de la Santé, Maggie De Block.


1,8 milliards d’ici trois ans

Ce sont donc des facteurs démographiques et des changements dans la réglementation liée au travail qui expliquent cette augmentation des dépenses ces dernières années. Le gouvernement s’est engagé à réduire ce coût, soit une baisse de près de 500 millions d’euros d’ici 2019. C’est ce qui est prévu dans l’accord budgétaire. Ce qui explique cette proposition de remise au travail des malades de longue durée. Si rien n’est fait, le budget utilisé pour payer ces incapacités de travail augmentera d’1,8 milliards d’ici trois ans.

A ce propos, les partenaires sociaux du Groupe des 10 ont conclu hier un accord sur la remise au travail des malades de longue durée. Syndicats et patrons sont pour mais à certaines conditions: ces retours doivent se faire sur base volontaire et pas question d’imposer des sanctions aux malades qui ne s'y plieraient pas. L'avis a été présenté hier soir au ministre de l'emploi Kris Peeters.

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