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Un collectif contre l'islamophobie dissout en France renait en Belgique

Un collectif contre l'islamophobie qui a été dissout en France dernièrement renait en Belgique. Une association qui aura des ramifications dans les deux pays. Cette renaissance pose questions.

C'est une arrivée en Belgique qui pose question: un collectif contre l'islamophobie dissous récemment en France après l'assassinat du professeur Samuel Paty, qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves, renait de ses cendres chez nous, mais sous un autre nom.

Même si la différence est très mince, le Collectif contre l'islamophobie en France, le CCIF, est devenu le CCIE: le Collectif contre l'islamophobie en Europe. Selon les autorités françaises, le CCIF avait soutenu un père de famille qui avait posté une vidéo d’indignation contre Samuel Paty. Le 2 décembre dernier, le Président Emmanuel Macron décide par décret de dissoudre cette association. Considérant notamment qu’elle "se livre, sur le territoire français ou à partir de ce territoire à des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme en France ou à l'étranger."

Le CCIE a été créée le 1er novembre 2020. Les statuts ont été publiés il y a un mois et demi, soit quelques jours après la décision du gouvernement français de dissoudre cette association en raison de ses accointances avec la mouvance islamiste.

Une asbl suivie par les autorités

Soupçonnée d'abriter des personnes radicalisées, l'asbl conteste et parle d'un "acharnement". Elle a a déposé un recours devant le Conseil d'Etat en France. Mais loin de disparaitre, le Collectif est de retour chez nous et il est suivi de très près par les autorités, selon le ministre fédéral de la justice Vincent Van Quickenborne. Il était l'invité politique, ce matin, sur Bel RTL. Pour l'instant, la dissolution n'est pas à l'ordre du jour. Nos services de sécurité suivent de très près ce type de dossiers", indiquait le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne invité de Fabrice Grosfilley ce mardi. "La mise hors de la loi d'une organisation n'est pas prévue en Belgique parce que c'est une trop grande atteinte à la liberté d'association. Mais s'il y a des individus extrémistes, on peut toujours faire des actions contre eux", ajoute-t-il avant de faire le parallèle avec l'organisation Sharia4Belgium. L'association n'a jamais été dissoute mais "on a pu condamner quand même 30 personnes de cette organisation", précise le ministre.

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