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Les notaires trop payés à ne rien faire? "Certains ne jouent pas le jeu et exagèrent" (vidéo)

Le magazine flamand Knack a révélé cette semaine ce que gagnent une quarantaine de notaires, pris au hasard au nord et au centre du pays.

Les chiffres révélés en interpellent plus d’un: entre 50.000 et plus de 100.000 € brut par mois. Par comparaison, le premier ministre Charles Michel se contente de 19 000 € bruts mensuels.

Ces émoluments sont-ils justifiés? Les notaires ont-ils vraiment beaucoup de travail? Celui-ci n’est-il pas facilité de plus en plus par l’informatique? Ne faut-il pas revoir leur rémunération? Ou ne doit-on pas les remplacer par des fonctionnaires rétribués plus modestement selon les barèmes standards?

Les notaires, de leur côté, se défendent en disant que les chiffres du Knack ne sont pas représentatifs de la profession. Ils expliquent aussi que leurs clients ne comprennent pas toujours qu’il y a une différence entre ce que reçoit le notaire pour ses actes et les sommes qu’il reçoit en tant que percepteur de l’Etat. Les notaires rappellent aussi qu’une bonne partie de leur travail consiste à renseigner gratuitement les citoyens qui le demandent. 


"Des notaires ne jouent pas le jeu"

"Ce qui est mis en avant dans le Knack est intéressant parce cela montre qu’il y a des notaires qui ne jouent pas le jeu et qui exagèrent. Mais la plupart des notaires, au moins 80%, ne sont pas représentés par ces chiffres", a déclaré Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de la Fédération Royale du Notariat belge, sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche".

De son côté, le PS veut réduire le train de vie des notaires. Comme le prix des maisons augmente, le revenu des notaires suit la même évolution. Pourtant, le Parti socialiste souligne que ces notaires n’ont pas plus de travail et en auraient même moins grâce à l’informatique. Il n’y aurait donc pas de raisons qu’ils gagnent plus.


"Ce n’est pas le notaire qui est responsable"

"Le constat est que le prix de l’immobilier a augmenté depuis 35 ans (de 15 à 25%). Or, on rémunère les notaires par frais d’honoraires avec des taux légaux. Donc, si j’achète plus chère ma maison, je payerai plus cher le notaire. Sauf que le notaire n’a pas plus de tâches à faire qu’il y a 35 ans, même moins", assure Karine Lalieux, députée fédérale et échevine à la Ville de Bruxelles (PS). "Ce n’est pas le notaire qui est responsable puisque c’est un taux légal. Je propose à présent de les diminuer pour les biens de petite valeur et pour les personnes qui acquièrent pour la première fois un bien, on diminuerait encore de 10%. Cela signifie, par exemple, que sur un bien de 200.000 euros, il y aurait une diminution de 1.000 euros sur les frais de notaire."

Pour Renaud Grégoire, "dire que le travail aujourd’hui est moindre que celui d’il y a 20 ou 30 ans, ce n’est pas juste. Qu’il y ait des outils informatiques qui soient mis à notre disposition, c’est vrai mais c’est le notariat qui les développe et les finance. On a beaucoup plus de travail aujourd’hui", assure-t-il.

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