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Ah le diamant. Une pierre qui fait rêver et qui conduit aux pires folies. Voilà un excellent terrain de fiction pour le scénariste Fred Bernard qui aime jouer avec les périodes marquantes de notre histoire populaire.
Tout part d'une miracle:un diamant découvert en 1907 dans une mine d’Afrique du Sud. Il s'appelle le Bellaciao. Au lecteur de suivre son destin à travers de nombreuses aventures rocambolesques : du naufrage du Titanic, à la mort de Bashung. Une BD hors norme qui ressemble à son dessinateur Jacques de Loustal. Celui-ci apporte son talent pour recréer de superbes instantanés.
Comme il me l'explique, ce projet était pour lui l'occasion de créer des émotions à travers de grandes cases. L'homme qui s'apparente plus à un peintre qu'à un dessinateur est un adepte des tableaux grand format.
Suivre un objet immortel à travers le siècle du naufrage du Titanic à la mort du chanteur Alain Bashung.
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La narration détonne par rapport aux classiques de la BD avec des textes courts sans bulles. Tout l'intérêt vient des invraisemblances qui s'entrechoquent avec la vérité historique. Jacques de Loustal aime les décalages. Le diamant se retrouve par exemple embarqué par une pie qui le laisse choir sur les fesses d’une jeune fille qui se prélasse au soleil. Le dessinateur, qui a commencé au magazine Rock & Folk s'amuse avec sa palette de couleurs tout en écoutant toute sortes de musiques.
J'aime écouter de la musique violente en dessinant quelque chose qui n'a rien à voir.
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"Bijou" se distingue grâce à son duo d'auteurs qui proposent une BD à leur image: décalée. Un récit à déguster lentement pour apprécier chaque scène qui croque souvent des portraits savoureux.
Bijou chez Casterman
Scénario: Fred Bernard Dessin: Jacques de Loustal
Exposition Jacques de Loustal à la galerie Huberty Breyne à Bruxelles jusqu'au 19 octobre
