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Moins de remboursements pour le dépistage du cancer du sein: Maggie De Block "suspend" son arrêté polémique

La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), a annoncé lundi soir la suspension de son arrêté royal controversé révisant les modalités de remboursement des mammographies qui devaient entrer en vigueur ce 1er avril. "Avec cet arrêté royal, nous voulions augmenter la qualité et la participation au dépistage. Nous constatons toutefois qu'il y a eu un vent de panique au sujet de cette mesure, et que les femmes ont été complètement mal informées. Parce qu'un débat serein est impossible dans une telle atmosphère, nous mettons la mesure en suspens", a indiqué lundi soir la ministre dans un communiqué.


Le MR s'était désolidarisé


Plus tôt dans la journée, le MR, qui siège avec l'Open Vld au gouvernement fédéral, s'était désolidarisé de la décision, demandant à la ministre De Block de la revoir. L'arrêté royal en question prévoit, sauf exceptions, de supprimer le remboursement du dépistage du cancer du sein pour les femmes de moins de 45 ans et de plus de 74 ans. De plus, entre 45 et 50 ans, seul un dépistage annuel serait conseillé et remboursé. Entre 50 et 74 ans, ce ne serait plus qu'un seul dépistage tous les 2 ans seulement.


"L'obsession des économies de ce gouvernement ne peut en aucun cas motiver une réforme de la prévention du cancer du sein!"

Dans l'opposition, le PS avait lui aussi dénoncé le projet. "Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et on sait qu'un cancer diagnostiqué plus tôt entraîne des traitements plus légers et augmente de manière très importante les chances de guérison qui peuvent alors atteindre 100%". "L'obsession des économies de ce gouvernement ne peut en aucun cas motiver une réforme de la prévention du cancer du sein! Le dépistage doit rester une priorité de Santé publique!", martèlait ainsi le PS.

La cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck, avait qualifié la décision de la ministre De Block de "très mauvais signal" alors que le nombre de femmes qui se font dépister est aujourd'hui encore insuffisant. Mme Fonck appellait en conséquence la ministre fédérale "à faire marche arrière", et demandait à l'ensemble des ministres en charge de la Santé en Belgique à se mobiliser pour augmenter le taux de dépistage chez nous. "Le taux de cancer en Belgique est parmi les plus élevés au niveau européen", rappelait-t-elle.

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