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La sonde InSight va se poser sur Mars ce lundi: que va-t-elle nous apprendre sur la planète rouge?

Sept ans de travail, sept mois de voyage dans l'espace et sept minutes d'angoisse: la sonde américaine InSight va enfin toucher lundi la surface de la planète Mars à l'issue d'une descente à haut risque. InSight doit aborder l'atmosphère de Mars à 19h47 GMT (20h47 heure belge).

Les ingénieurs de la Nasa qui suivent l'opération depuis la Terre ne peuvent rien faire d'autre que croiser les doigts: de l'entrée dans l'atmosphère martienne et ses tempêtes de poussière jusqu'au contact des pieds avec la roche, tout a été pré-programmé plusieurs heures à l'avance. Le signal libérateur indiquant qu'InSight est sain et sauf va mettre huit minutes à parvenir au centre de contrôle de la mission, situé au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Californie). "En 6 minutes 30, nous allons passer de 20.000 km/h au moment de l'entrée dans l'atmosphère à seulement 8 km/h quand on se posera sur Mars", explique Tom Hoffman, chef du projet Insight à la Nasa.

"Avec Mars, rien n'est jamais acquis. Mars est difficile", résumait encore dimanche Thomas Zurbuchen, chef du directorat scientifique de la Nasa, l'agence spatiale américaine qui a approuvé cette mission de près d'un milliard de dollars qui doit étudier les entrailles de la planète rouge. "C'est un big challenge et c'est quelque chose que l'on ne connaît pas. Parce que par définition, on n'a pas de photo de l'intérieur d'une planète, explique Sébastien Lemaistre, planétologue à l'Observatoire Royal de Belgique. Sonder l'intérieur de Mars, c'est quelque chose de nouveau. Cela va nous permettre d'avoir une image de la structure de la planète, comment elle est faite, la taille de son noyau..."


"Pourquoi Mars n'est plus habitable ?"

Concrètement, la sonde déploiera plusieurs instruments qui enverront vers la Terre toute une série d'informations. Un sismomètre, un capteur de flux de chaleur, mais aussi un émetteur récepteur radio dont les données seront analysées par l'Observatoire Royal de Belgique. "Grâce à ce signal radio, on va pouvoir étudier la rotation de Mars, affirme Véronique Dehant, planétologue à l'Observatoire Royal de Belgique. Et ça va nous donner de l'information sur l'intérieur profond de Mars et donc son évolution. Pourquoi Mars a été habitable et ne l'est plus à l'heure actuelle ?"

La sonde envoyée dans l'atmosphère début mai est américaine, mais plusieurs pays font partie de l'aventure, dont la Belgique. C'est la première fois depuis 2012 qu'un engin tente de se poser sur Mars, depuis le véhicule Curiosity de la Nasa, le seul encore actif sur cette planète voisine de notre Terre. Seuls les Etats-Unis ont réussi à y poser des robots. L'URSS a écrasé plusieurs atterrisseurs, tout comme les Européens, tout récemment en 2016. 

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