Accueil Actu

Grève: Farandou prêt au dialogue sur les sujets spécifiquement SNCF

Le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que le mouvement social annoncé par les syndicat le 5 décembre dépasse sa seule société, tout en se disant "à la manœuvre" pour "dialoguer" sur les sujets spécifiquement cheminots.

"Soyons modestes et précis", a déclaré M. Farandou, interrogé à l'occasion de sa première sortie publique depuis sa prise de fonction le 1er novembre, pour l'inauguration de la nouvelle gare de Chambéry.

"Le mouvement social qui pourrait naître le 5 décembre n'est pas spécifique à la SNCF, c'est un mouvement général lié à une réforme générale, celle du système des retraites pour tous les salariés français. (...) Sur ce sujet-là, les éléments de négociation ne m'appartiennent pas, ce n'est pas le président de la SNCF qui mène la réforme des retraites dans ce pays", a-t-il souligné.

En revanche, "il y a des sujets locaux (et) nous y travaillons: sur la place des métiers, sur les conditions de travail, sur le rythme des organisations…", a dit M. Farandou, alors que plusieurs mouvements sociaux ont agité le groupe ces dernières semaines.

"Je suis déjà à la manœuvre pour commencer à mettre en place des éléments de dialogue qui permettront, je l'espère, d'avancer", a affirmé le successeur de Guillaume Pepy, qui a rencontré les syndicats locaux en amont de la cérémonie officielle.

Une centaine de cheminots et citoyens, à l'appel de Sud Rail, FO, la CGT et le PCF, ont manifesté devant la gare, pour défendre le service public ferroviaire.

"Je crois beaucoup au dialogue", a-t-il martelé. "Les cheminots, leurs syndicats comme moi, on veut tous que l'entreprise marche bien, pour les territoires et pour les clients: cette base-là, nous la partageons !"

"Ensuite, discutons ensemble des mesures à apporter. Ma porte est ouverte", a-t-il insisté, après avoir déjà annoncé "une table ronde autour du métier de conducteur".

"Je veux être le président des cheminots, pour les clients et pour lancer ensemble une nouvelle SNCF", a-t-il ajouté.

Alors que des syndicats locaux ont déploré le nombre insuffisant de guichetiers dans la nouvelle gare de Chambéry - qui a coûté 43 millions d'euros et voit passer 3,5 millions de voyageurs par an - , Jean-Pierre Farandou a rappelé son objectif : "pas plus de 30 minutes d'attente".

"S'il faut en passer par des embauches, on fera des embauches ou des reconversions.(...) Ce n'est pas l'embauche pour l'embauche, c'est l'embauche pour la qualité de service aux clients", a-t-il relevé.

Je veux être le président des cheminots, pour les clients et pour lancer ensemble une nouvelle SNCF", a-t-il ajouté.

À lire aussi

Sélectionné pour vous