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Calamars faits d'anus de porcs aux Pays-Bas: faux, c'est une légende urbaine

La députée néerlandaise Esther de Lange a indiqué que des surgelés de calamars aux Pays-Bas contenaient de l'anus de porc, rapportait le quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Ses affirmations avaient été prises au sérieux et avaient rapidement fait le tour des sites web d'actualité et des réseaux sociaux ce matin, la députée européenne ayant effectué pour le compte du Parlement européen une enquête sur les dérives alimentaires à la suite du scandale des lasagnes à la viande de cheval en février dernier. L'enquête révélait qu'après plusieurs contrôles opérés dans 26 états de l'union, des fraudes avaient été découvertes et la plus surprenante venait des Pays-Bas où de nombreux calamars auraient été préparés à base de viande de porc. Mais cette tromperie, épinglée par la députée Esther de Lange ne proviendrait pas de l'enquête. D'ailleurs, il n'en serait fait nullement mention dans le rapport remis au Parlement européen.

La députée européenne néerlandaise Esther de Lange a réagi ce vendredi après-midi par l'entremise de son porte-parole.  Interrogée par les médias sur ses trouvailles les plus frappantes, elle a indiqué que des sources sérieuses lui avaient fait part de "rumeurs" sur une fraude aux calamars. L'information a été grossie par certains médias. Aucun test n'a permis d'étayer ces informations, a précisé son porte-parole à Belga, réfutant les informations faisant état de "tests positifs" parues dans la presse belge et largement relayées sur les réseaux sociaux.       

Selon le quotidien Le Soir, la députée aurait relayé une légende urbaine (nom donné à une rumeur qui ne repose sur aucun fait réel) née sur une radio de Chicago, dans l'émission This American Life au mois de janvier dernier (lire cet article en anglais). On y parlait d'imitations de calamar qui seraient élaborées avec du rectum de porc. Le journaliste de l'émission était parti des affirmations d'une seule personne. Celles-ci n'avaient pas pu être confirmées par d'autres personnes travaillant dans le secteur qui avaient toutefois déclaré que "Tout était possible" dans l'industrie de l'alimentation.

Des amendes plus lourdes et plus de fermeté dans les contrôles

"Le Parlement peut mettre la pression sur l'augmentation des contrôles. Evidemment qu'on ne peut pas tromper les consommateurs en leur vendant des calamars pour du porc, des lasagnes de boeuf pour du cheval. Je crois qu'il est normal que le consommateur sache. Pour cela, il faut qu'on puisse avoir des contrôles sur toute la chaîne, sur toute la traçabilité, depuis la production juqu'à l'assiette des consommateurs" avait expliqué Isabelle Durant, Vice-présidente Ecolo du Parlement Européen dans notre journal de 13h (voir la vidéo). Pour le Parlement européen ces incidents sont encore trop souvent considérés comme isolés. Il plaide ainsi pour plus de fermeté dans les contrôles et demande des amendes plus lourdes.

 

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