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Euro Espoirs: Tousart, mieux qu'un capitaine de rechange

Nommé capitaine des Espoirs en l'absence d'Abdou Diallo, l'habituel porteur du brassard, le milieu de terrain lyonnais Lucas Tousart est un leader par l'exemple pour les Bleuets, qui débutent leur Euro lundi à Cesena (nord-ouest de l'Italie) face à l'Angleterre.

"Il y a plein de formes de leadership, on le sait très bien", explique en préambule le sélectionneur Sylvain Ripoll lorsque l'on lui demande quel type de capitaine est Tousart.

Sur le terrain d'entraînement de Forli, près de Bologne, où les Bleuets préparent en plein cagnard leur entrée dans le tournoi, le Lyonnais n'est en tous cas pas le plus bavard.

"C'est plus un capitaine dans l'exemplarité, les attitudes, l'investissement, la générosité. On le connaît, il était le capitaine de cette génération championne d'Europe en U19. Et en tous cas, il le vit bien", assure Ripoll.

La mission confiée au milieu de terrain de l'OL n'est tout de même pas simple. Mais Ripoll ayant décidé de se passer de Diallo, qui a choisi de se faire opérer peu avant le tournoi, Tousart a logiquement récupéré la fonction.

"Lucas avait déjà partagé ce brassard avec Abdou durant les deux ans de qualification", rappelle le sélectionneur.

"Et le tournoi est une occasion unique pour d'autres de se révéler et d'occuper l'espace. Je les incite fortement à extérioriser leur personnalité, à faire vivre le projet. Je pense qu'on a beaucoup de joueurs qui peuvent amener quelque chose et le transmettre."

Plus jeune joueur du groupe, le défenseur central Ibrahima Konaté a compris le message. "Un joueur porte le brassard mais on est tous des leaders, tous des capitaines. C'est comme ça qu'on peut avancer", a-t-il assuré samedi.

Pendant la préparation, Tousart avait de toutes façons lui-même donné une définition collective de son rôle de capitaine et de leader.

- "Solidaires" -

"C'est un rôle qui me correspond et je vais l'assumer pleinement", avait-il expliqué fin mai à Clairefontaine, se proposant de "prendre la parole quand ça ne va pas" et d'"amener de la confiance".

Mais, ajoutait-il aussitôt, "d'autres joueurs ont un rôle important dans l'équipe", avec "une colonne de leaders" et une sorte de "conseil des sages", "quatre ou cinq relais capables de faire remonter des choses qui ne vont pas ou qu'il faut améliorer".

Son expérience dans les sélections de jeunes est également précieuse, lui qui en 2016 avait été champion d'Europe U19 aux côtés de Kylian Mbappé mais aussi de Paul Bernardoni ou Marcus Thuram, présents avec lui cette année en Italie.

"Notre force, c'était d'avoir été solidaires tous ensemble et ça fait partie des points qui pour moi sont essentiels dans une équipe de foot", disait-il à Clairefontaine.

A l'inverse, au Mondial U20 en 2017, "on s'est un peu éparpillés et certains joueurs ont fait preuve d'individualisme", rappelle-t-il.

"Ca n'est pas forcément l'équipe la plus talentueuse qui va gagner l'Euro, ça j'en suis certain. C'est l'équipe qui va le mieux vivre ensemble pendant un mois."

Le Lyonnais en sera le garant, même si une saison en club mitigée et les déclarations du nouveau directeur sportif de l'OL Juninho, évoquant une sentinelle au profil plus technique que le sien, auraient pu parasiter son printemps.

"Il y a eu certaines déclarations, c'est le foot, c'est comme ça. Des choses se sont passées et on verra bien l'année prochaine. Pour l'instant, je suis focus sur l'Euro, j'aurai le temps de préparer la saison prochaine après", a-t-il balayé, avant de suggérer une autre option.

"Si on gagne le titre, ça peut changer la façon de voir de certaines personnes."

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