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JO-2018: le fondeur Manificat et les sprinteurs, les espoirs bleus

Maurice Manificat et les sprinteurs, emmenés par Lucas Chanavat, constituent les meilleures chances françaises de décrocher un podium olympique à Pyeongchang, lors des épreuves de ski de fond chez les messieurs qui débutent dimanche par le skiathlon.

"Momo", en tête de la Coupe du monde de distance et auteur de deux podiums, dont une victoire mi-décembre à Davos sur le 15 km libre, est surtout attendu sur cette spécialité, programmée le 16 février, mais il aura l'occasion de s'échauffer avec le skiathlon (15 km style classique + 15 km style libre) où il aura également une petite carte à jouer.

Après deux saisons en dents de scie, le vice-champion du monde 2015 du 15 km libre, médaillé olympique (bronze) en 2014 à Sotchi avec le relais français, a repris du poil de la bête et le voir repartir de Corée du Sud sans breloque serait une immense déception. Malgré cette pression du résultat, le gaillard de 31 ans semble très serein à l'heure d'aborder ses 3e Jeux.

"J'ai beau avoir un statut, je gère mieux que quand j'étais plus jeune, a-t-il déclaré. Je m'efforce d'appliquer ce que je sais faire et j'arrive surtout en confiance en me disant qu'il n'y a pas grand chose qui puisse m'arriver."

"Cette saison, j'ai gagné et fait des podiums mais pas non plus avec une minute d'avance, donc ça peut basculer du bon ou du mauvais côté et je suis conscient de ça. Je fais partie des favoris, mais je ne suis pas l'ultime favori. Ce n'est pas écrit que je dois gagner", a-t-il ajouté.

Le froid intense qui règne sur Pyeongchang n'a pas non plus altéré son moral, lui qui traîne des soucis aux bronches depuis plusieurs années.

- L'épouvantail Klaebo -

"Je fais attention, j'ai mis mon masque pendant l'entraînement pour créer un peu d'humidité dans cet air sec et glacial, a-t-il expliqué. Mais on a une belle piste et une neige stable. Pour l'instant, je gère."

Manificat aura comme principaux adversaires le Suisse Dario Cologna, double tenant du titre sur 15 km (en style libre à Vancouver en 2010 et en classique à Sotchi quatre ans plus tard), le Canadien Alex Harvey, le Britannique Andrew Musgrave, ou encore les Norvégiens Hans Christer Holund, Martin Johnsrud Sundby, ou encore Simen Krüger.

Le Russe Serguey Ustyugov, 7e de la Coupe du monde de distance, a en revanche été effacé de la liste de la bonne dizaine de prétendants, car il n'a pas été invité par le Comité international olympique (CIO) en raison du scandale de dopage institutionnalisé dans le sport russe entre 2011 et 2015.

Outre Manificat, les Bleus pourront compter sur leurs sprinteurs de la "Team Poney", Lucas Chanavat, Baptiste Gros, et Richard Jouve, pour tenter de monter sur la boîte.

Chanavat, 23 ans, a signé cette saison ses trois premiers podiums en Coupe du monde sur le sprint libre, mais c'est surtout sur l'épreuve par équipes (sprint classique) qu'il aura l'opportunité de briller avec l'un de ses deux autres camarades, le 21 février.

Il sera toutefois très difficile d'éclipser le Norvégien Johannes Klaebo qui, à 21 ans, s'annonce comme l'épouvantail des JO-2018 et essaiera de se glisser dans les pas de son illustre prédécesseur Björn Daehlie, octuple champion olympique.

Avec douze podiums, dont dix victoires, une place en tête du classement général de la Coupe du monde et de la Coupe du monde de sprint, Klaebo arrive en Corée du Sud avec la pancarte de l'homme à battre dans le dos.

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