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Les dirigeants nationalistes corses proposent d'accueillir le navire de migrants Aquarius

Le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a proposé mardi d'accueillir sur l'île le navire affrété par une ONG qui a secouru 629 migrants en Méditerranée, enjeu d'un bras de fer entre l'Italie et Malte, qui refusent de le laisser accoster.

"Manque de vivres, mauvaises conditions météo, et port espagnol trop éloigné: face à l'urgence, le conseil exécutif de Corse propose à @SOSMedFrance d'accueillir l'#Aquarius dans un port #corse", a tweeté l'élu nationaliste.

L'Espagne avait proposé lundi d'accueillir le navire mais les dirigeants de l'ONG SOS Méditerranée qui affrète le bateau jugent que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour le mener jusqu'à l'Espagne.

"#Aquarius: l'Europe doit traiter de façon solidaire la question humanitaire. Compte tenu de la localisation du navire (au large de Malte, NDLR) et de l'urgence, mon avis est qu'il serait naturel d'ouvrir un port corse pour porter secours à ces personnes en détresse", a aussi réagi sur Twitter le président nationaliste de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni.

Les autorités françaises n'ont en revanche pas réagi depuis le début du bras de fer entre l'Italie et Malte, qui a envoyé lundi soir des ravitaillements au navire, autour du sort de l'Aquarius.

La petite île méditerranéenne de Malte et l'Italie avaient tous deux décidé de fermer leurs ports à ce bateau.

Le nouveau ministre italien de l'Intérieur, le patron de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini avait fait campagne avant les législatives sur le thème de la fermeture des frontières aux migrants, et prévenu qu'une fois au pouvoir, il ferait tout pour empêcher ces débarquements, particulièrement lorsqu'ils sont le fait des ONG qui patrouillent au large de la Libye.

A la manoeuvre depuis le début de cette crise en Méditerranée - la première depuis l'arrivée au pouvoir de la Ligue et du Mouvement cinq étoiles (M5S, antisystème) - M. Salvini a prévenu les autres ONG qu'elles seraient traitées de la même manière.

L'Italie, qui a vu quelque 700.000 migrants débarquer sur ses côtes depuis 2013, a régulièrement accusé les Européens d'avoir détourné les yeux et de l'avoir laissée seule face à la crise migratoire.

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