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Marie Arena s’en prend à un commissaire européen: "Cette personne n’est pas digne de représenter l’Europe"

Invitée sur Bel RTL ce matin, la députée européenne (PS) Marie Arena a réagi aux propos du commissaire européen Günther Oettinger, qui avait notamment traité la Wallonie de "micro-Région gérée par des communistes".

Le journaliste Antonio Solimondo a interrogé ce matin Marie Arena, députée européenne (PS), sur les propos tenus par le commissaire européen Günther Oettinger lors d’un dîner de gala organisé par la fédération patronale allemande. "La Wallonie, une micro-Région gérée par des communistes qui bloque l’Europe", avait-il dit. De son côté, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, avait fait la leçon à la Belgique.


"Cette personne n'est pas digne de représenter l'Europe"

Le débat wallon à propos du CETA a donc quelque peu dégradé l’image de la Wallonie et de la Belgique. "Ce n’est pas avec des déclarations comme ça, telles que celles de Monsieur Oettinger ou celles de Juncker, que l’on va reconstruire l’Europe, réagit Marie Arena. Ce sont eux qui dégradent l’image de l’Europe. Monsieur Oettinger a traité les Chinois de bridés, il a tenu des propos homophones. Je trouve que cette personne n’est pas digne de représenter l’Europe."


"La Wallonie a fait son travail"

Après avoir dit non pendant plusieurs mois au CETA, Marie Arena change aujourd’hui d’avis. Elle tente de s’expliquer sur l’antenne de Bel RTL. "Nous devons nous placer à différents niveaux. La Wallonie a fait son travail, c’est-à-dire ce qu’elle pouvait encore obtenir de modifications dans le cadre de cet accord, et elle les a obtenues. Maintenant, la question qui se pose, c’est de savoir si on doit continuer avec des accords de libre-échange qui assèchent le tissu économique, c’est-à-dire les petites et moyennes entreprises. On peut parler du CETA, on parlera de l’accord avec les Etats-Unis, mais aussi avec l’Afrique et avec d’autres entités internationales. Aujourd’hui, le FMI, l’OCDE ou encore les Nations Unies disent que ces accords sont dommageables à l’économie et qu’à terme, ils diminuent les échanges et ne les augmentent pas. On doit donc se poser la question de savoir si on doit continuer dans des modèles qui datent des années 90, d’une économie qui concentre le capital, plutôt que d’une économie qui redistribue. C’est la grande question que l’on doit se poser sur ces accords." Le Parlement européen devra se prononcer sur le CETA dans les prochains mois.

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