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Mondial de rugby: le sélectionneur dément tout racisme chez les Springboks

Le sélectionneur des Springboks Rassie Erasmus a démenti dimanche tout racisme dans l'équipe d'Afrique du Sud, à la suite d'une polémique autour d'une vidéo diffusée après le succès contre l'Italie (49-3).

"Certaines personnes vont y voir quelque chose de mal. Je peux vous assurer que, en tant que coach, je ne permettrais jamais qu'un truc comme ça arrive. Il n'y a d'ailleurs rien de tel dans cette équipe. C'est un groupe très soudé", a assuré le patron des Springboks, qui affrontent le Canada mardi.

Une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre un groupe de joueurs (François Steyn, RG Snyman, Francois Louw, Vincent Koch, Franco Mostert et Steven Kitshoff), tous blancs, se rassembler pour célébrer la victoire des Boks sur l'Italie (49-3), vendredi. D'un geste, Steyn semble renvoyer Makazole Mapimpi, un des joueurs noirs de l'équipe l'Afrique du Sud, qui s'en va, tête basse.

"Tout le monde sait que, dans une tournée ou une Coupe du monde, dans un groupe de 31, il y a les quinze titulaires et les remplaçants. Cette fois-ci, ces remplaçants se surnomment la 'bomb squad' (l'équipe de déminage, NDLR). Parce que soit ils entrent pour tout arranger, soit tout va bien et c'est une fausse alerte", a expliqué le sélectionneur.

"Ça a été une blague toute la semaine, notamment autour de Lood de Jager (remplaçant lors de deux premières rencontres, NDLR). Après le match, il est venu mais Steyn lui a dit qu'il ne faisait plus partie de la 'bomb squad' puisqu'il était titulaire. Mapimpi, qui arrivait, a vu que c'était eux donc il s'est retourné", a-t-il ajouté.

Mapimpi avait lui même désamorcé l'affaire, sur Twitter, expliquant qu'il était effectivement parti en voyant que les joueurs de ce petit groupe étaient ceux de la 'bomb squad'.

Le début de Coupe du monde des Boks est perturbé par une plainte déposée en Afrique du Sud pour insultes et agression racistes visant le deuxième ligne Eben Etzebeth, accusé d'avoir insulté un sans-domicile fixe et pointé une arme à feu sur lui à la fin du mois d'août lors d'un incident privé.

L'affaire a fait grand bruit en Afrique du Sud, où le racisme est toujours un sujet sensible un quart de siècle après la chute du régime de l'apartheid.

Eben Etzebeth, qui faisait partie de l'équipe victorieuse de l'Italie, a nié les faits.

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