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"Le pays est en révolte et ça va être de pire en pire": en visite à Rouen, Emmanuel Macron fait face à une volée de critiques (vidéo)

Comme il s'y était engagé, Emmanuel Macron est venu mercredi soir à Rouen saluer la "compétence" et le "sang-froid" des services de l’État et tenter de rassurer une population toujours inquiète des conséquences de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol.

Sur place, le président de la République a échangé avec quelques Rouennais. Ces derniers ont expliqué leur ressenti à Emmanuel Macron, comme on peut le voir dans une vidéo diffusée hier soir dans Touche pas à mon poste. "Monsieur le président, j'ai voté pour vous, je ne voterai plus pour vous à l'avenir, confie une habitante. On s'est senti abandonné, littéralement. Venir un mois après, c'est très difficile. Je ne suis pas sûre que ça nous soulage." Le président a répliqué: "c'est injuste de dire que je vous ai abandonnés".

"C'était votre présence qu'on attendait, le premier jour, dès les premières heures", déclare ensuite un homme. Emmanuel Macron a également eu un échange plus tendu avec une seconde femme. "Je cherche justement à ce que vous ayez un jour un déclic et que vous sauviez notre pays, plutôt que de l'emmener dans cette destruction. C'est ce que vous faites. Le pays est en révolte et ça va être de pire en pire. Tout le monde se réveille et vous fermez les yeux." "S'il y a une chose que je ne fais pas, c'est fermer les yeux", a rétorqué Emmanuel Macron.

"Il ne faut pas que cette inquiétude devienne de la défiance"

Ce déplacement, qui n'était pas à l'agenda présidentiel, intervient alors que l'inquiétude demeure forte sur l'impact sanitaire et environnemental de l'incendie.

"Quand on vit ce qui a été vécu à Rouen, quand on respire (...) des odeurs qui sont très graves, dont on ne connaît pas la dangerosité (...), c'est très déstabilisant et donc ça nourrit forcément de l'inquiétude", a reconnu M. Macron. "Il ne faut pas que cette inquiétude qui est tout à fait légitime devienne de la défiance parce que des fausses informations circulent, parce qu'on se met à dire tout et son contraire."

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