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Des conducteurs de métro chauffeurs de foule, des slogans créatifs: voici les anecdotes de la marche à Paris

Des conducteurs de métros chauffeurs de foule, des enfants innocents, des magasins ouverts, des slogans créatifs, voici quelques unes des choses vues ou entendues à la marche républicaine organisée ce dimanche à Paris en hommage aux victimes des attentats et pour la liberté d'expression.

De l'arrivée en métro au reflux de la foule: des choses vues ou entendues à l'occasion de la marche parisienne, dimanche:

Ligne 8 du métro:"Je suis vraiment heureux de travailler aujourd'hui et de vous emmener à la manifestation républicaine", annonce le chauffeur. Les passagers applaudissent.

Ligne 7 du métro: Le conducteur met l'ambiance "Je suis qui?". "Charlie!", répond la foule, en applaudissant. "Je ne vous entends pas beaucoup!", lance-t-il. A la station Sully Morland, tout le monde descend pour rejoindre la place de la Bastille à pied.

"Attentif": C'est le nom du magasin qui fait l'angle du boulevard Voltaire et de la rue du Chemin Vert. C'est là que sont attendues les personnalités sous l'oeil extrêmement vigilant des forces de sécurité.

Boulevard Haussmann: Des milliers de gens marchent dans la même direction le long de l'artère. Soldes obligent, les grands magasins sont ouverts mais... déserts.

Dix euros le t-shirt "Je suis Charlie", cinq après négociation. La concurrence est vive sur le parcours de la marche. Une femme s'indigne. "Faire du business sur la misère, c'est honteux." Mais elle en achète toutefois un.

Hymne à la joie boulevard Beaumarchais: Des milliers de personnes attendent le départ du cortège. Un riverain diffuse depuis sa fenêtre l'Hymne à la joie de Beethoven à plein volume. La foule applaudit.

Deux hommes soulèvent une jeune femme pour qu'elle évalue l'affluence des manifestants. "Ah la vache!", s'exclame-t-elle ravie.

Boulevard Magenta: Restée ouverte, une imprimerie distribue gratuitement des affichettes "Je suis Charlie" aux manifestants qui se rendent à la marche.

Des slogans: "Faites l'humour pas la guerre", "Paris stand up for freedom", "A mort la bêtise humaine", "Cabu au Panthéon", "Not afraid" sur une crayon géant.

A 500 mètres de la place de la République, des manifestants se massent devant un restaurant italien. A l'intérieur, un écran de télévision retransmet l'arrivée des images des chefs d'État et de gouvernement autour de François Hollande.

Zola dans la rue: Un manifestant brandit une reproduction du célèbre "J'accuse" d'Émile Zola à la Une de L'Aurore. Il y a collé le logo du jour "Je suis Charlie".

La ville de Saint-Prix (Val-d'Oise), dirigée par un partisan de Nicolas Dupont-Aignan, a décidé de s'abonner à Charlie Hebdo. Et invite les 36.000 communes à en faire autant.

Place de la Bourse: Loin des points de ralliement de la marche, une petite fille trottine derrière sa maman. "C'est quoi une manifestation?" La réponse d'une autre petite fille noire qui s'époumone sur son balcon: "Je suis Charlie, allez la France!"

Haie d'honneur pour les gendarmes. Près de la Bastille, à 16H30, la manifestation est compacte et la police demande aux manifestants de libérer un passage. La foule s'écarte pour laisser passer les camions de la gendarmerie nationale et applaudit. Un peu plus loin, un policier repéré sur un toit est ovationné par la foule qui scande "merci". Après quelques minutes, le policier lève le pouce en guise de remerciement.

A partir de 16H30, boulevard Magenta, canal Saint-Martin: De nombreux manifestants repartent, ils n'ont jamais atteint la place de la République, encore moins celle de la Nation... Ceux qui quittent la place de la République croisent difficilement ceux qui n'ont pas encore réussi à y accéder. Nouveau slogan entendu: "Reculez!"

"Par là ça avance, par là c'est mort!", crie un jeune homme qui a escaladé un feu de circulation à la foule entassée qui se demande par où elle peut continuer ou bien quitter la manifestation.

"Plus tard je serai journaliste", clame une adolescente sur son affichette.

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