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Des panneaux en verre sur le Pont des arts pour éviter les "cadenas d'amour"

La mairie de Paris a posé cette semaine deux panneaux en verre le long du Pont des Arts à Paris, une nouvelle tentative pour tenter d'empêcher l'accumulation des "cadenas d'amour" jugés disgracieux et dangereux pour la sécurité.

L'adjoint à la Culture du maire de Paris Bruno Julliard (PS) a décidé "d?expérimenter la pose sur le Pont des Arts de panneaux vitrés, qui remplacent les grillages", a-t-il annoncé dans un communiqué vendredi. "Deux viennent d?être installés, un troisième le sera dans quelques jours", précise-t-il.

Les deux vitres ont été posées, l'une à côté de l'autre, au milieu du pont, a constaté un journaliste de l'AFP. Elles côtoient les grilles dévorées par les centaines de cadenas et les panneaux en bois posés depuis quelques mois pour tenter de juguler cette prolifération.

Les "cadenas d'amour", que des couples d'amoureux viennent fixer le long du parapet d'un pont pour sceller leur union avant de jeter la clé dans le fleuve, ont fait leur apparition à Paris en 2008.

Une opération de communication visant à inciter les couples d'amoureux à remplacer les cadenas par des "selfies" à publier sur internet avait aussi été lancée cet été, sans grand succès.

"En quelques mois, plus de 700.000 cadenas ont été accrochés sur plusieurs ponts parisiens", rappelle la mairie, ce qui "engendre une dégradation durable du patrimoine et un risque pour la sécurité des visiteurs".

"Pour le seul Pont des Arts, 15 panneaux grillagés ont déjà dû être retirés pour des raisons de sécurité. Chacun de ces panneaux portait près de 500kg de cadenas, soit quatre fois la charge limite admissible", est-il ajouté.

Un pan de grillage du célèbre pont, s'était effondré en juin sous le poids des cadenas, entraînant l'évacuation de cette passerelle pour piétons qui enjambe la Seine, reliant l'Institut et le Louvre.

"Il faut garder les cadenas !", dit Javiera Pacheco, une touriste chilienne venue avec son petit ami italien, Marco, pour poser un cadenas marqué "Marco, Javiera". "C'est très romantique, maintenant Paris est connue pour ça", dit-elle.

Son ami, un grand gaillard tout en tatouages, est radical: "il faut trouver une autre solution, qu'ils se débrouillent !".

A leur coté, Singh Sharry, un Indien de 19 ans, vend des cadenas à d'autres touristes. "C'est la fin de notre petit boulot et je vous l'annonce, c'est la fin du tourisme à Paris", dit-il, défaitiste.

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