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Injures antisémites: Braun-Pivet (LREM) dénonce "l'absence de coopération" de Twitter

La députée Yaël Braun-Pivet (LREM), qui avait déposé une plainte fin juillet pour menaces et injures, notamment à caractère antisémite, sur Twitter dans l'affaire Benalla, a dénoncé vendredi une "absence totale de coopération" du réseau social.

"Le 30 juillet dernier, j'ai déposé plainte pour injures et menaces à la suite d'une série de tweets abjects à caractère sexiste, raciste et antisémite", a rappelé dans un communiqué la présidente de la commission des Lois à l'Assemblée.

"Depuis, Twitter France refuse de répondre aux demandes des services de police judiciaire en charge de l'enquête et n'a pas non plus daigné répondre à mon courrier adressé voilà près de deux mois", a ajouté l'élue qui était, à l'époque des faits, corapporteure de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla à l'Assemblée.

"Cette absence totale de coopération (en vue d'identifier les auteurs des tweets) n'est pas acceptable. Encore moins alors que la terrible augmentation du nombre d'actes antisémites en 2018 nous rappelle à quel point l'ombre de la +bête immonde+ continue de planer sur notre société", a ajouté Mme Braun-Pivet.

Contactée par l'AFP, l'entreprise Twitter a fait savoir qu'elle "ne peut pas apporter de commentaire sur les comptes individuels pour des raisons de confidentialité et de sécurité".

"Rasage comme en 45" ou "voilà la connasse qui préside la commission ce matin 100% des ripoux En Marche", pouvait-on lire parmi les messages que Mme Braun-Pivet avait joints à son communiqué de l'époque, photo parfois à l'appui, à la suite de sa plainte.

Au cours de sa mission de corapporteure de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, plusieurs députés de l'opposition avaient accusé l'élue des Yvelines de "protéger" l'Élysée, l'Insoumis Alexis Corbière la qualifiant de "Benalla de l'Assemblée nationale". Cette commission avait clos le 1er août ses travaux sur un constat de désaccord, sans produire de rapport.

Les députés ont prévu vendredi de faciliter la sanction des auteurs sur internet de propos racistes, antisémites, sexistes ou homophobes, lors de l'examen en commission du projet de réforme de la justice.

Après deux années de baisse, les actes antisémites en France sont en très forte hausse (+69%) sur les neuf premiers mois de 2018, s'est alarmé vendredi le Premier ministre Edouard Philippe.

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