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Yannick travaille dans une usine voisine: "On a senti une grosse secousse, comme si un avion passait le mur du son au-dessus de nous"

Un homme est mort, décapité, et deux personnes ont été légèrement blessées dans un attentat commis vendredi matin contre une usine de Saint-Quentin-Fallavier (en Isère, en France), par un ou des assaillants brandissant un drapeau islamiste, a-t-on appris de sources concordantes. Les premiers témoignages nous parviennent.

Yannick est le directeur de Distrimeuble, une usine voisine de Air Products, à Saint-Quentin-Fallavier, qui a été le théâtre d'une attaque ce matin, faisant un mort et plusieurs blessés. Il a témoigné par téléphone: "On a senti une grosse secousse comme si un avion passait le mur du son au-dessus de nous et quelques minutes après on a vu passer des dizaines et des dizaines de véhicules de pompiers et de gendarmeries. Là je me trouve dans la zone, la zone est totalement encerclée. On n’a aucune information pour l’instant, on a été nous-même voir les gendarmes. On a un bâtiment qui fait 2.500 mètres carrés et qui a vibré comme si un avion de chasse passait à 10 mètres au-dessus du bâtiment. C’est après qu’on a su que c’était un attentat", a-t-il expliqué à Loïc Verheyen pour Bel RTL.

Nos confrères de Europe 1 ont contacté Martine, une voisine de l'entreprise. "Jamais je n'aurais pensé à un attentat", a-t-elle confié. "On a simplement entendu une explosion, comme un souffle, comme un gros boum. Les vitres ont bougé dans l'hôtel, comme un gros boum. Moi j'ai pensé qu'il y avait eu un souci dans une usine, mais jamais je n'aurais pensé à un attentat. Et on vient d'appendre en regardant les infos ce qu'il s'est passé...".

Rappel des faits

L'attaque est survenue vers 10H00 dans une unité du groupe américain Air Products située dans une vaste zone logistique entre Lyon et Bourgoin-Jallieu (nord de l'Isère), non loin de l'aéroport de Saint-Exupéry et d'une prison. "Selon les premiers éléments de l'enquête, un ou plusieurs individus, à bord d'un véhicule, ont foncé sur l'usine. Une explosion s'est alors produite", a indiqué une source proche du dossier. C'est après cette explosion que les gendarmes se sont rendus sur ce site classé Seveso et y ont découvert un corps décapité. Au moins deux personnes ont été blessées dans l'explosion.

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