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Le Hezbollah fustige les sanctions américaines contre ses responsables

Le Hezbollah chiite libanais a condamné jeudi les sanctions américaines imposées contre trois de ses responsables, assurant qu'elles "ne changeront rien" aux convictions du parti et à son rejet de la politique américaine dans la région.

Washington a annoncé mardi des sanctions contre deux députés du Hezbollah, Amine Cherri et Mohamad Hasan Raad, accusés d'"exploiter le système politique et financier" du Liban au profit du Hezbollah et de l'Iran, selon un communiqué du Trésor américain.

Les Etats-Unis ont également sanctionné Wafic Safa, chef de l'appareil sécuritaire du Hezbollah, un mouvement allié de l'Iran et considéré par Washington comme une organisation "terroriste".

Dans un communiqué lu lors d'une conférence de presse, les députés du parti chiite ont rejeté la décision américaine la qualifiant d'"inacceptable" et "condamnable en vertu de toutes les normes de souveraineté et d'éthique".

Ils ont en outre assuré qu'elle "ne changera rien à la résistance" du mouvement face "à l'occupation et au terrorisme israélien ainsi qu'à la politique américaine (...)".

Si Washington a déjà imposé des sanctions à des dirigeants du Hezbollah ou à des personnes qui contribueraient à son financement, c'est la première fois que des députés du mouvement chiite sont visés.

Le Congrès américain a voté en 2015 une loi prévoyant des sanctions contre les banques traitant avec le Hezbollah ou impliquées dans du blanchiment d'argent pour son compte.

Le président américain Donald Trump a fait de l'Iran chiite, accusé de déstabiliser le Moyen-Orient, sa principale bête noire.

Les alliés de Téhéran sont également dans le collimateur.

Le mouvement chiite "menace la stabilité politique et économique du Liban et de la région, tout cela au détriment du peuple libanais", a affirmé mardi Sigal Mandelker, la sous-secrétaire au Trésor américain.

Mercredi, le président libanais Michel Aoun a fait part de son "regret" quant aux nouvelles sanctions anti-Hezbollah, tandis que le président du Parlement, Nabih Berri, autre allié de la puissante formation, a dénoncé une "agression" contre le Liban.

Le Premier ministre, Saad Hariri, a pour sa part souligné que ces nouvelles sanctions représentent "un tournant" du fait qu'elles touchent des députés, tout en assurant qu'elles n'affecteront pas le travail du gouvernement qui comprend trois membres de la formation chiite.

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