Accueil Actu

Migrants aux Etats-Unis: la mère d'un enfant retrouvé seul à la frontière libérée par ses ravisseurs

Une Nicaraguayenne dont l'enfant retrouvé seul à la frontière du Mexique et des Etats-Unis est devenu un symbole du drame des migrants, avec une vidéo le montrant en pleurs dans le désert, vient d'être libérée par ses ravisseurs présumés sur le sol mexicain, a annoncé son frère.

Meylin Obregon a été libérée mardi, déclare son frère Misael Obregon dans une vidéo sur YouTube. "Je veux que tout le monde sache qu'elle a été libérée des mains de la mafia", assure-t-il sans préciser les conditions de sa libération ni si elle va revenir au Nicaragua.

Meylin Obregon était partie le 7 février de El Paraíso, sur la côte sud du Nicaragua, mettant le cap sur les Etats-Unis avec son fils Wilton, âgé de dix ans.

Selon le récit au Nicaragua du père de l'enfant, Lazaro Gutierrez, elle comptait retrouver son frère Misael aux Etats-Unis. Mais le 1er avril, un agent de la police aux frontières est tombé sur l'enfant marchant tout seul dans une zone désertique au Texas, frontalière de l'Etat du Tamaulipas au Mexique.

"Vous pouvez m'aider?", demande l'enfant à l'agent dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, "je suis venu avec un groupe et ils m'ont abandonné et je ne sais pas où ils sont".

Selon le récit fait par l'oncle de l'enfant, Misael Obregon, qui réside aux Etats-Unis, la mère et son fils avaient été refoulés à la frontière et expulsés vers le Mexique où ils ont été enlevés par des délinquants qui ont accepté, après négociation, de libérer l'enfant seulement.

L'enfant "est en bonne santé" dans un centre de rétention pour mineurs au Texas de la société Southwest Key, a indiqué mardi la police nicaraguayenne, précisant que des démarches étaient en cours pour son rapatriement.

L'oncle de l'enfant a toutefois déclaré aux médias nicaraguayens qu'il ne souhaitait pas son rapatriement.

Les Etats-Unis font face à une forte augmentation des arrivées à la frontière avec le Mexique où les arrestations de migrants ont atteint en mars leur plus haut niveau en quinze ans avec 172.000 personnes et un record historique du nombre de mineurs isolés arrêtés, à 18.890, selon les services des douanes et des gardes-frontières (CPB).

Globalement, la moitié des migrants interceptés sont originaires d'Amérique centrale, notamment du Guatemala, du Honduras et d'El Salvador, d'où ils fuient la pauvreté et la violence des gangs de narcotrafiquants.

À lire aussi

Sélectionné pour vous