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Mondiaux d'athlétisme: une athlète privée de 400 m en lien avec le règlement sur l'hyperandrogénie

La Nigérienne Aminatou Seyni, spécialiste du 400 m où elle détient le 3e meilleur temps de la saison, n'a pas pu s'aligner sur le tour de piste aux Mondiaux de Doha à cause du nouveau règlement sur les athlètes hyperandrogènes, a-t-elle indiqué lundi.

"On va essayer de s'arranger entre mon manager et l'IAAF (la Fédération internationale), mais oui on m'a interdit de participer au 400 m", a indiqué Seyni en zone mixte, après avoir couru les séries du 200 m, une distance où elle est moins performante.

"Je suis obligée, c'est à cause du nouveau règlement de l'IAAF, comme pour Caster Semenya, je suis obligée de faire comme elle".

Depuis le 8 mai, un règlement de l'IAAF demande à certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD) de suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone, afin de pouvoir concourir sur les distances allant du 400 m au mile (1.609 m).

L'IAAF estime que ces athlètes ont un avantage physiologique "injuste" sur les autres.

Controversé, ce règlement a été attaqué en justice par la double championne olympique du 800 m Caster Semenya, qui refuse de prendre des médicaments et ne peut donc défendre son titre mondial à Doha.

La Cour suprême suisse doit se prononcer sur l'appel de la Sud-Africaine à propos d'une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), qui avait donné raison à l'IAAF le 3 juin.

Troisième meilleure performeuse de l'année sur 400 m, Aminatou Seyni (22 ans) pouvait envisager une médaille sur la distance à Doha.

La Nigérienne, qui s'entraîne en France une partie de l'année avec la coureuse de 800 m béninoise Noélie Yarigo, a remporté sa série du 200 m en 22 sec 58, établissant ainsi un nouveau record personnel.

"Je suis contente d'être qualifiée pour les demi-finales (qui auront lieu mardi), je vais tout faire pour me qualifier en finale", a-t-elle réagi.

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