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Trump à la Maison Blanche: "Il n'y a pas d'accident, c'est une victoire profonde, un raz-de-marée"

C'est officiel, Donald Trump va succéder à Barack Obama à la Maison Blanche. Dans notre édition spéciale, Stéphane Rosenblatt, spécialiste des Etats-Unis, a souligné qu'il n'y avait "pas d'accident" au vu des résultats. La défaite d'Hillary Clinton est le fruit d'une stratégie longuement mise en place par les Républicains.

"Le portrait qui s'est construit autour d'Hillary Clinton est absolument abominable", explique Stéphane Rosenblatt. Spécialiste des Etats-Unis, il rappelle que le camp républicain a dépensé beaucoup d'énergie depuis plusieurs élections pour ternir l'image d'Hillary Clinton. En 2004, lorsque Georges W. Bush a affronté le démocrate John Kerry, celui-ci "a été présenté presque comme un traître à la patrie alors qu'il était un héros militaire... Hillary Clinton a subi à peu près le même sort".

La candidate démocrate a des défauts, comme tous les hommes et toutes les femmes politiques, avec un parcours sinueux, mais elle pouvait faire valoir son expérience et sa compétence. "Mais on lui a tracé un portrait extraordinairement négatif, on est parvenu, avec réussite, à mettre en avant tous ses défauts, qui sont devenus rédhibitoires pour une partie de l'opinion américaine", explique Stéphane Rosenblatt.


Donald Trump se dirige vers une victoire populaire

Aujourd'hui, le camp démocrate ne peut que constater la réussite de la stratégie républicaine. Hillary Clinton "n'est même pas parvenue à conserver les états qui, jusqu'ici, étaient historiquement dans le camp démocrate", précise notre spécialiste des Etats-Unis. "Quand on voit l'ampleur de la victoire, il n'y a pas d'accident, c'est une victoire profonde, on parlera de raz-de-marée de Donald Trump. Avec le vote populaire", explique Stéphane Rosenblatt.

Le système de vote américain passe effectivement par des "grands électeurs" choisis par les citoyens. "Mais il ne faut pas oublier qu'au niveau national, aujourd'hui, Donald Trump gagne le vote populaire", conclut l'expert.

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