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Le mobilier du palais de justice de Mons vendu à petit prix: "Ça a un certain cachet"

Une vente aux enchères s'est tenue au palais de justice de Mons ce matin. L'Etat vendait du mobilier du palais, dont du mobilier d'audience, une pratique qui n'est pas si inhabituelle que cela.

Les bancs ont servi lors d’innombrables procès. Ce sont les lots les plus prisés. Le mobilier d’audience a attiré ce matin une dizaine d’acheteurs, dont Marie-Line D’Hainaut, une acheteuse venue de La Louvière. "C’est de la bonne qualité", estime-t-elle. "Franchement, quand on achète du matériel de tribunal ou d’organismes ainsi, c’est quand même des choses de qualité. Ce n’est pas comme le mobilier qu’on achète dans les magasins maintenant, ça n’a plus rien à voir".

"C’est un petit peu particulier", confirme Quentin Evrard, assistant administratif au Finshop (SPF Finances). "Ça a un certain cachet quand même. Ça a de l’âge et toute une histoire derrière. Peut-être que c’est ce qui intéressait les gens aujourd’hui".

A 50 ou 100 euros par banc, Marie-Line les manque de peu pour décorer sa cuisine, mais il y a d’autres bonnes affaires, avec des objets vendus au prix de 10 euros par exemple. 

Les offres écrites les plus généreuses sont retenues. Le mobilier de bureau plus classique part à tout petit prix. Sandra Deschaepmeester, est employée du palais de justice, et elle a fait son shopping, pour des collègues. "Si ça intéresse les gens de l’extérieur, pourquoi pas nous? Quelque part, il y a des bureaux qui sont vraiment très robustes, c’est essentiellement ce qu’ils voulaient".


"L'argent récolté va dans le pot commun du fédéral"

Ces ventes sont régulières dans les palais de justice ou les administrations. Celle dédiée aux objets de luxe a permis, en un seul jour, de récolter 250.000 euros en décembre.

"L’argent récolté va dans le pot commun du fédéral, dans le budget des voies et moyens, qui est redistribué dans toutes les institutions fédérales", explique Nadège Minschaert, responsable du Finshop Wallonie et Bruxelles. "Nous travaillons aussi souvent en collaboration avec la justice lors de grosses saisies, comme par exemple mercredi passé, où nous avons vendu une Ferrari". Une voiture vendue au prix de 60.000 euros tout de même...

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