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À Vaux-sous-Chèvremont, ces enfants placés par la justice ont perdu "leur maison" dans les inondations

À Vaux-sous-Chèvremont, une home pour enfants placés par la justice a dû être évacué. Une épreuve supplémentaire pour ces jeunes déjà en difficulté et qui ont été relogés en urgence dans une maison de repos pour personnes âgées

Ces enfants ont l'air de tenir le coup, mais mercredi dernier en fin de journée, c'était une autre histoire.

"Au moment d'évacuer, l'eau nous arrivait plus ou moins à la cheville. Et le temps qu'on fasse le sac, les tartines, les gourdes et tout ça, l'eau nous arrivait à mi-cuisse. Donc, les enfants, nous avons dû les porter. Les plus petits, qui ont 4 ans, on a dû les mettre sur notre dos. Et les plus jeunes, certains ont dû se tenir par la main de peur qu'ils ne finissent dans l'eau", raconte Wendy Paque, éducatrice. 

Le long de la Vesdre, au home L'Edelweiss, l'eau est montée à 3 mètres. À part la boue dans la cave, il ne reste pas grand-chose. L'établissement accueille 15 enfants de 3 à 18 ans. Certains ont été abusés, d'autres ont reçu des coups. Cet endroit, c'est pour eux un lieu de reconstruction. 

"Nous avons des enfants qui sont arrivés chez nous à 3 ans et qui nous quittent à 18 ans. C'est C'est un travail de longue haleine et l'Edelweiss est vraiment devenu leur maison", explique Michel Vandevelde, directeur du home. 

Temporairement hébergés dans une maison de repos

La semaine dernière, les enfants ont passé une nuit chez une éducatrice, une autre dans un centre d'accueil, puis ils ont été hébergés dans une maison de repos en mode camping. Les réseaux ont bien fonctionné : il y a déjà trop de jouets et de vêtements. 

"Un peu de trop oui, les gens ont été très généreux je dois dire et on a dû refuser certaines choses et leur conseiller de donner les dons", explique Soeur Marie-Ange, membre du conseil d'administration de la maison de repos. 

Pour le personnel du home, la priorité, c'est la stabilité des enfants : garder le groupe ensemble, enfants et éducateurs, et rester proche de leurs activités et de leur école.

Ne pas perdre leurs repères

"Je ne veux vraiment pas qu'ils perdent de nouveau leurs repères. Je pense que ce sont des enfants qui ont vécu beaucoup de ruptures dans leur vie et que ça suffit", ajoute le directeur du home.

À la recherche d'un nouveau bâtiment, le directeur a déjà reçu quelques propositions,  malheureusement fort éloignée du lieu de vie des enfants.

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