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La magistrate presse du parquet d'Arlon, Sarah Pollet, a demandé à la presse mercredi, lors d'une conférence de presse au Palais de justice d'Arlon, de désormais respecter le secret de l'instruction. Ses funérailles se dérouleront à Arlon, samedi.
"Les informations, les détails que vous publiez nuisent à l'enquête", a-t-elle lancé rappelant qu'une instruction est secrète et que désormais toute fuite fera l'objet d'enquêtes et même de poursuites. Le parquet ne communiquera plus dans les jours à venir et demande à la presse de laisser les enquêteurs et le parquet travailler sereinement.
Le vendredi 21 novembre, Béatrice Berlaimont, 14 ans, a quitté son domicile à 07h30 pour se rendre à son école, l'Athénée Royale d'Arlon, située quelques rues plus loin. Elle ne s'y est toutefois jamais présentée. Dès le samedi, les médias ont été alertés d'une disparition inquiétante. Peu d'informations ont filtré et les circonstances de la disparition sont restées floues. "D'importants moyens sont mis à disposition pour retrouver Béatrice", avait précisé Sarah Pollet ajoutant "que toutes les pistes sont envisagées". Une déclaration qui est restée une constante pendant les onze jours de recherches. Côté médiatique, des interviews de proches et de camarades de classe ont été réalisées, la thèse de la fugue puis du suicide étant rapidement privilégiées.
Battue citoyenne
D'importants moyens ont été déployés: policiers appuyés par un hélicoptère, l'armée, et même, le vendredi 28 décembre, des pompiers volontaires. Le même jour, le parquet a communiqué avec comme but avoué "la recherche d'information pour retrouver une adolescente vivante" tandis que la veille, sur les réseaux sociaux, a été lancée l'idée d'une battue citoyenne. La mobilisation citoyenne a pris la forme d'une distribution de tracts le matin du samedi 29 novembre, encadrée par la police. Plus d'une centaine de citoyens se sont présentés au briefing à 09h30 sur le parking de la Maison de la Culture et 5.000 tracts ont été distribués dans les zones définies par la police.
Une affaire "très délicate"
Le lundi 1er décembre, vers 15h00, l'alerte a été donnée à la police: le corps venait d'être retrouvé. Une heure plus tard, la confirmation tombait: "c'est bien le corps de Béatrice Berlaimont", avait confié Sarah Pollet. L'adolescente a été retrouvée dans les bois à Sesselich au fond de la rue Marie Delcourt. Le soir même le parquet a communiqué: "un examen externe sommaire a été réalisé mais ne permet pas de déterminer la cause du décès, toutes les pistes sont envisagées". Le parquet a peu communiqué, la presse a creusé et de nombreuses informations sur l'enquête ont été divulguées dans les médias.
Le corps de l'adolescente a été retrouvé les poignets entravés, une cordelette autour du cou. Le parquet a confirmé mercredi la thèse criminelle. Actuellement le ou les auteurs sont recherchés. Le parquet ne communique pas sur un éventuel portrait-robot d'un suspect. La cause du décès de Béatrice Berlaimont reste inconnue, le parquet qualifiant l'affaire "de très délicate".
Les funérailles de Béatrice Berlaimont se dérouleront dans l'église Saint-Martin à Arlon ce samedi, et un dernier hommage sera rendu à l'adolescente âgée de 14 ans.
