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Deux chevaux de la police fédérale ont été vendus la semaine dernière via le magasin de la police fédérale. Ils étaient en bonne santé mais jugés inaptes au travail. La nouvelle de cette vente a inquiété
L'Etat envisage un plan d'économie qui pourrait réduire le nombre de chevaux de 180 à 150 selon les informations du quotidien Le Soir. Selon nos informations, d'autres chevaux des forces de l'ordre seront mis en vente dans les semaines à venir. Nos journalistes Amélie Schildt et Pierre Halterman avaient réalisé
Ce mercredi 22 mai, une autre association élève la voix pour, elle aussi, manifester son oppisition à la vente des chevaux de la police fédérale.
La lettre de Marc Beelen: "Ces chevaux qui ont tant donné aux hommes"
"Madame la Ministre,
Il y a plus de 20 ans alors que j’occupais les fonctions de Président de l’asbl ANIMAUX EN PERIL dont je suis le fondateur, j’ai mis sur pieds une retentissante campagne afin d’empêcher que les chevaux de la gendarmerie (à l’heure actuelle police fédérale) ne soient plus envoyés à l’abattoir et considérés comme de vulgaires objets vendus par les services des Domaines.
Cette campagne soutenue massivement par le public et relayée par l’ensemble des médias , appuyée aussi par Brigitte Bardot en personne a réussi à convaincre à l’époque le Ministre de la Défense Nationale Guy Coëme de mettre définitivement fin à cette réforme obscure et honteuse qui était d’expédier aussi ignominieusement les chevaux de la gendarmerie serviteurs de l’état au marché aux chevaux de la Duchesse qui était l’ antre des abattoirs.
Suite à cette détermination courageuse et unique, durant de nombreuses semaines , j’ai participé activement au sein du cabinet de la Défense Nationale, à des reunions de négociations avec, Monsieur Paternoster attaché au cabinet du Ministre, avec le colonel Closset attaché à l’Etat major de la gendarmerie, avec Le colonel Vindevogel chef de la cavalerie afin que ensemble nous élaborions toutes les modalités de placement des équidés ( contrat de commodat , prise en charge services vétérinaires de la gendarmerie etc..).
Depuis lors, à notre grande satisfaction est appliqué ce prodigieux système de placements qui constitue, faut-il le rappeler, la fiereté de la Belgique en matière de protection animale et dont nos homologues voisins aiment s’inspirer.
Nous avons appris hélas que bourdonne dans les coulisses de votre ministère l’’étude d’un plan rejetant avec une acidité impitoyable ce qui a été acquis si durement pour ces chevaux qui ont tant donné aux hommes.
Nous ne pouvons, bien entendu, qu’être déçus et indignés par ce retour de situation effarante où seront une nouvelle fois répudiés ces chevaux à qui nous devons légitimement notre bien-être et notre sécurité.
Pardonnez-nous, mais nous soupçonnons les auteurs de ce nouveau projet de ne pas avoir l’âme assez grande et compatissante pour d’une part tremper ainsi dans la mort avec autant de désinvolture tant d’équidés et d’autre part pour éclabousser à jamais et de façon aussi déshonorante les accords respectables pris résolument depuis plus de 20 ans entre l’Etat et les nombreux défenseurs des animaux.
Il va sans dire, Madame la Ministre , que nous n’aurons aucune indulgence vis-à-vis de ce projet peu brillant qui suscitera une surabondance d’inimitiés et de nombreuses réactions tant de notre part que des nombreux sympathisants à notre cause.
Tous ensemble nous sommes prêts à livré la lutte la plus acharnée comme celle que nous avons engagée avec toute notre entiereté il y a plus de 20 ans !
Qu’il nous soit permis, dès-lors Madame la Ministre de faire appel à toute votre sensibilité , à votre conscience morale à votre esprit éclairé et à votre lucidité politique afin de faire échouer cette odieuse combinaison où avec une impitoyable dureté et un ignoble réalisme les chevaux de la Police Fédérale sont abandonnés si cruellement et avec autant de dédain .
Nous ne pouvons croire qu’en femme de coeur vous puissiez être indifférente à cette affaire avilissante et cautionner cet inexprimable revirement qui va à l’envers de la grandeur et de la dignité !
En vous remerciant d’avoir prêté attention à notre lettre , veritable supplique, et dans l’espoir de vous lire ou de vous entendre très vite, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à notre plus profonde consideration.
Marc Beelen, Président"