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Le chanteur des Beastie Boys et des centaines de personnes protestent après la découverte de croix gammées à Brooklyn

Au moins 300 personnes, dont le chanteur Adam Horovitz des Beastie Boys, se sont rassemblées dimanche dans un parc de Brooklyn où a été retrouvé un graffiti en forme de swastikas (croix gammée), pour dénoncer la hausse des crimes inspirés par la haine depuis l'élection de Donald Trump. Le parc new-yorkais porte le nom d'Adam Yauch, bassiste et chanteur des Beastie Boys et militant des droits de l'homme. Sa mort d'un cancer en 2012 amena le groupe à se retirer de la scène.

 
"La haine n'a pas sa place, à Brooklyn, à New York ou en Amérique. Rejoignez nous dimanche pour dénoncer les messages de haine"

The Beastie Boys, formé au début des années 80 par trois jeunes musiciens juifs de Brooklyn avant de devenir l'une des grandes réussites du hip-hop, avaient appelé à ce rassemblement sur leur compte Twitter: "La haine n'a pas sa place, à Brooklyn, à New York ou en Amérique. Rejoignez nous dimanche pour dénoncer les messages de haine", soulignait le tweet.

Aux côtés d'Adam Horovitz, plusieurs élus comme le sénateur démocrate de New York Daniel Squadron, ou des responsables de diverses communautés religieuses, ont participé à ce rassemblement et entonné notamment l'hymne national américain, selon une photographe de l'AFP.

 
L'emplacement est désormais couvert de fleurs, de messages d'hommages et de drapeaux tibétains

Le graffiti, tracé à la bombe dans la partie du parc réservé aux jeux pour enfants, a été effacé peu après avoir été découvert vendredi après-midi. L'emplacement est désormais couvert de fleurs, de messages d'hommages, et de drapeaux tibétains, en mémoire d'Adam Yauch qui était un adepte du bouddhisme.

 
Les actes inspirés par la haine se sont multiplié depuis l'élection de Donald Trump

Ce type d'actes inspirés par la haine s'est multiplié aux Etats-Unis depuis l'élection de Donald Trump, selon l'observatoire de l'extrémisme, le Southern Poverty Law Center.

Le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, comme le maire de New York, Bill de Blasio, tous deux démocrates, ont fait voeu de la plus grande fermeté face à ces délits et annoncé une série de mesures pour protéger les personnes visées - immigrés, musulmans, juifs, minorités sexuelles.

M. Cuomo a ainsi annoncé dimanche la création d'une unité spéciale sur ce genre de délits au sein de la police de l'Etat de New York, selon un communiqué. Après avoir mis en place une ligne téléphonique dédiée pour répondre aux appels de victimes potentielles, le gouverneur a aussi annoncé la mise en place d'un fonds pour assister les immigrés ayant besoin d'une protection juridique.

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