C'est la bombe de la journée dans le football belge. Ronny Deila, le coach très apprécié du Standard, a claqué la porte pour répondre aux sirènes du Club de Bruges. Si cette éventualité était dans l'air depuis plusieurs semaines, le coach norvégien prenait pourtant plaisir à faire démentir les rumeurs.
Après la défaite à Westerlo samedi, le coach du Standard avait reçu beaucoup de questions sur son avenir et avait pourtant été clair. "Premièrement, je n'ai pas d'accord avec le Club de Bruges. Deuxièmement, il n'y a eu aucun contact entre les deux clubs. Il y a trois parties dans cette affaire : le Standard, le Club de Bruges et moi-même. J'ai un contrat ici et je suis heureux ici. Je ne sais rien des choses qui sont écrites sur moi".
Un journaliste lui avait ensuite redemandé s'il n'y avait pas de contacts entre lui et Bruges. La réponse ne s'était pas faite attendre : "Qui crois-tu ? Moi ou la presse ? Je n'ai aucun contrôle sur cette situation. J'ai une relation claire avec Standard".
Cependant, début avril, Deila avait déjà fait part de son agacement concernant le budget du Standard, qui ne décollait pas. "Beaucoup de choses se sont améliorées ici, mais nous ne sommes que sixièmes. J'aimerais vivre des soirées européennes à Sclessin. Il y a peu de clubs comme le Standard, mais je sais aussi que je suis une personne impatiente. Je veux gagner !"
Si la dernière phrase sonnait comme une menace, on peut dire que Deila l'a désormais mise à exécution.
Pas de quoi s'étonner puisque qui dit sport professionnel dit mercenariat ! Joueurs, entraineurs, tous se vendent au plus offrant, il est terminé le temps où ils ressentaient un réel attachement pour le club dans lequel ils travaillaient, maintenant, la seule couleur qui compte, c'est celle de l'argent.
Jean Neymar