Les violences liées au milieu de la drogue à Bruxelles ont été au coeur des discussions de la Commission intérieure de la Chambre. La commissaire nationale à la lutte contre la drogue a évoqué un manque de moyens mais avancé des pistes de solutions.
Cet après-midi, en commission intérieure de la Chambre, il était question des violences liées au milieu de la drogue à Bruxelles. La commissaire nationale à la lutte contre la drogue a évoqué le manque de moyens, mais aussi des pistes de solutions.
Aujourd'hui, la commissaire nationale drogue, la justice, des chefs de corps de la police de Bruxelles étaient entendus par les députés lors d'une commission intérieur de la Chambre.
Le constat
Des politiques inquiets, des fusillades à répétition dans la capitale, à Saint-Gilles, Forest, Anderlecht ou encore Schaerbeek. Mais la lutte est inégale. Il y a un manque de moyens généralisés. "Ces différents services, petit à petit, commencent tout doucement à être sur le fil. Il faut quand même bien le dire. Et là, je ne parle pas que pour ma chapelle. Je parle à tous les niveaux de la chaîne pénale. Et donc je voudrais pointer notamment les enquêteurs des services de recherche, le labo de police technique et scientifique, les magistrats, les experts également. Il est déjà arrivé dans certains dossiers. Alors que des événements, des incidents de tir avaient lieu en plein milieu de la nuit, on n'avait pas les experts à notre disposition.", déclare Fabienne Ledure, représentante du collège général des procureurs généraux.
Les solutions
Voilà pour le constat. Place à leur solution, appelée ici la stratégie de l'iceberg. "Si l'iceberg représente l'organisation criminelle, il y a deux possibilités pour en réduire la taille. Vous pouvez foncer directement sur cet iceberg, l'attaquer, le frapper pour en réduire la taille. L'autre possibilité est d'augmenter la température de l'eau. Comme cela, il fond et il ne pourra plus se reconstituer", indique Ine Van Wymersch, commissaire nationale drogue.
Concrètement, c'est plus d'effectifs, police, justice, un plan clair et concret, une collaboration sans faille entre les très nombreux services et tous les niveaux de pouvoir. Et même un cadre légal adapté, comme par exemple revoir les règles en matière de vie privée.
Au terme des auditions, on comprend qu'il n'y a pas de solution miracle et qu'il faudra du temps, des moyens pour éradiquer ce trafic de drogue et ces violences.
