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Au paroxysme de la canicule, l'Europe ÉTOUFFE: les températures dépassent 40° dans plusieurs pays du Nord

La deuxième canicule de l'été qui accable des millions d'habitants en Europe occidentale pulvérise les records les uns après les autres, notamment en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et chez nous, en Belgique. Une "dégringolade" des températures à partir de vendredi est attendue. Il faudra supporter la chaleur jusque-là.

Le Nord de l'Europe n'est pas habitué à de telles températures. Les habitants se protègent mal contre les brûlures dues au soleil et subissent de plein fouet la chaleur pesante. Les infrastructures, ponts, rails, souffrent. En France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, on ne cesse de battre des records historiques de températures.

Le mercure n'avait jamais atteint la barre des 40° aux Pays-Bas: l'asphalte risque de fondre

Aux Pays-Bas, un nouveau record de chaleur est atteint également avec 40,4°C, selon l'Institut météorologique, ce qui constitue un record historique dans le pays où le mercure n'avait jamais atteint la barre des 40°C, a annoncé l'Institut royal météorologique néerlandais (KNMI).

Le KNMI venait d'invalider une précédente mesure (41,7°C) relevée dans l'après-midi par une autre station météorologique dans l'est du pays, estimant que la température donnée par cette station avait grimpé "incroyablement vite" en peu de temps. L'Institut enquête sur les raisons de ce dsyfonctionnement du thermomètre.

A Groed, la municipalité arrose les ponts. Plus étonnant encore, à Noordenveld, dans le Nord des Pays-Bas, le bourgmestre a décidé de saler comme en plein hiver les voiries. Le sel peut refroidir l'asphalte pour éviter qu'il ne fonde.


En France, Paris dépasse son record historique: 42,6 degrés!

Paris a battu son record absolu datant de plus de 70 ans (40,4°C en 1947), avec 42,6°C mesurés à 16H32, mais le mercure pourrait encore grimper d'ici la fin de la journée. Depuis le début des mesures en 1873, Paris n'avait dépassé la barre des 40°C qu'une seule fois, le 28 juillet 1947, avec 40,4°C.

D'autres villes ont également largement dépassé leur record historique, comme Lille (40,5°C) ou Rouen (40,7°C). L'alerte rouge canicule a été utilisée pour la première fois en juin dans quatre départements du sud. Mais "c'est la première fois que cela touche des départements du Nord de notre pays", a souligné la ministre de la Santé Agnès Buzyn. La SNCF conseille aux voyageurs de reporter leurs déplacements. 

Vingt départements allant du Nord à l'Ile-de-France sont en alerte rouge canicule, et 60 autres en vigilance orange, la chaleur n'épargnant que la pointe de la Bretagne et la Méditerranée.

Le 28 juin dernier, la France s'était déjà transformée en fournaise. La température avait atteint 46°C à Vérargues, un village de l'Hérault (sud-est), pulvérisant le précédent record de 44,1°C dans le Gard en 2003. Outre de nombreux départs de feux de végétation, plusieurs maisons brûlent dans des localités du sud, un usine prend feu et une autoroute est coupée en raison d'un incendie. En 2003, la canicule avait causé la mort de 15.000 personnes.


L'Allemagne fond également: 40,9° mesurés à Lingen, dans le Nord Ouest

L'Allemagne n'est pas en reste. Elle a battu jeudi un nouveau record absolu de chaleur avec 40,9°C enregistrés dans l'ouest du pays, a indiqué un porte-parole du service météorologique national (DWD). Ce pic a été mesuré à Lingen, en Basse-Saxe, vers 14h50. Le précédent record de 40,5°C datait de la veille seulement. Le porte-parole a précisé qu'il s'agissait d'un résultat provisoire et que les températures devraient encore monter en cours d'après-midi.


La Grande-Bretagne suffoque également: 36,9° à Heathrow

En Grande-Bretagne également, le record de température a été battu pour un mois de juillet, avec 36,9°C enregistrés à l'aéroport d'Heathrow, selon l'institut météorologique national. À Londres, la police recherche trois personnes portées disparues après s'être baignées dans la Tamise.


Les vagues de chaleur sont appelées à se multiplier et s'intensifier en raison du réchauffement climatique

Ce qui frappe aujourd'hui, c'est la fréquence de ces canicules en Europe. Presque chaque année désormais. Ces vagues de chaleur sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines.

Au cours des 2.000 dernières années, les températures mondiales n'avaient jamais augmenté aussi rapidement que maintenant, selon des données publiées mercredi dans deux études distinctes dans les revues Nature et Nature Geoscience.

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