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Cette semaine, la Belgique a produit trop d'électricité: il a fallu PAYER certains grosses industries pour qu'elles consomment plus !

La météo ensoleillée et venteuse du début de cette semaine a permis d’établir un nouveau record de production d’électricité renouvelable dans notre pays. Entre 13h et 13h30 lundi, la puissance combinée des éoliennes et des panneaux photovoltaïques a atteint un pic de 8,3 GW, selon les données d’Elia, le gestionnaire du réseau. Un niveau suffisant pour couvrir la totalité de la consommation électrique habituelle du pays un jour férié, qui est de 8 GW. 

On a donc produit plus d’électricité qu’on en a consommé. Une situation qui tendra à se répéter compte tenu du nombre toujours croissant de parcs éoliens et de photovoltaïques. A priori, c'est une bonne nouvelle. Sauf que, vous le savez si vous possédez des panneaux solaires, le surplus d'énergie peut être un problème. "On a dû faire en sorte qu'il y ait moins de production", nous a confié Jean Fassiaux, le porte-parole d'Elia. En l'occurrence, lundi dernier :

  • Il a fallu arrêter certains parcs éoliens pour baisser la production
  • Il a fallu solliciter et payer des gros clients industriels pour qu’ils augmentent leur consommation et absorbent une partie de ce courant
  • Une partie importante a également été exportée vers les pays voisins

La raison principale: notre réseau n'est pas adapté ! Que ce soit au niveau de votre quartier rempli de panneaux solaires, ou au niveau de la Belgique, le surplus d'énergie est difficilement absorbable. En effet, nous ne sommes pas encore capables de stocker cette électricité pour la restituer quand on en aura besoin. Les batteries qui peuvent le permettre n’absorbent au maximum qu’un centième du surplus actuellement (ça devrait évoluer, mais ce stockage a un coût très important). 

Et l'argent, là-dedans ?

"Les échanges avec les voisins, ça ne coûte rien, et ça peut même nous rapporter s'ils en ont besoin", explique Pierre Henneaux, chargé de cours à l'École Polytechnique de Bruxelles. Lundi dernier, cependant, "certains producteurs, en particulier ceux qui n'ont pas anticipé ces surplus (ils auraient pu couper la production, ndlr), ont du vendre leur électricité à perte (notamment à des industries flexibles), le prix est devenu négatif". Ils ont donc payé ces industries pour qu'elles augmentent leur consommation. 

Selon les experts, ce genre de phénomène prouve que la diversité des énergies (éoliennes, photovoltaïques et nucléaires) est une priorité. "À l'avenir, il faut apporter plus de flexibilité à la consommation", poursuit Elia. "Il faut faire en sorte que les citoyens consomment quand on a beaucoup d'électricité disponible, et ne consomment pas quand on en a peu". 

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Commentaires

9 commentaires

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  • Pourquoi dès lors ne pas construire de nouveaux réacteurs nucléaires de dernière génération qui produisent de l'électricité très stable au contraire des foutus éoliennes et des panneaux solaires.On a peur que les écolos ne se remplissent pas assez les poches

    Alain Schmit
     Répondre
  • Et pourquoi ne demande t'on pas aux particuliers de consommer dans ces moments-là ? Pourquoi ne pas leur proposer aussi de les payer pour laver leur linge, charger leur voitures, chauffer leur eau etc . Tout les avantages rien que pour l'industrie, rien que les hausses de prix pour les familles,

  • La joie du renouvelable ingérable...

    Jean Valjean
     Répondre
  • on prépare l'opinion pour de nouvelles taxes ! c'est quoi ce systeme débile de trop produire ?

    Claude Boudart
     Répondre
  • Pourquoi arrêter les parcs éoliens dans ce cas et ne pas diminuer les turbines gaz ou nucléaires???

    Sawo Hirishiwa
     Répondre
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