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Des habitants dénoncent une attaque djihadiste dans l'est du Burkina Faso

Des habitants de l'est du Burkina Faso ont évoqué lundi un "film d'horreur" après l'attaque de leur commune par des djihadistes présumés la veille. Ils disent avoir été abandonnés par l'armée. Le bilan est pour l'heure inconnu.

"Un film d'horreur s'est passé dans notre ville, Partiaga", a indiqué un collectif de cette localité dans une déclaration lue à la presse dans la capitale Ouagadougou. Selon ces habitants, qui relatent des témoignages de leurs proches, rescapés, dimanche vers 05H30 (06H30 HB), des groupes armés ont attaqué Partiaga, détruisant la plupart des bâtiments administratifs et incendiant concessions et greniers à céréales.

Selon ce collectif qui a évoqué des morts mais n'était pas en mesure de donner un bilan précis de l'attaque, ce drame est survenu alors que l'armée avait abandonné le village. Malgré l'appel à l'aide des habitants "depuis plus de deux semaines", les forces de défense et de sécurité ont quitté la localité en étant "conscient d'avoir abandonné les populations", ont-ils affirmé. Selon ces campagnards, seuls des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée, sont restés défendre le village.

"C'est un massacre. Le village a été complètement saccagé et brûlé. Les terroristes ont encerclé la localité pendant des jours avant de lancer leur attaque", a confirmé un rescapé de l'attaque, joint par téléphone par l'AFP, déplorant "plusieurs morts".

Une source sécuritaire citant des survivants a également évoqué "des morts", sans pouvoir évaluer l'ampleur des dégâts.

Lundi, le collectif des habitants de Partiaga a lancé un "vibrant appel aux autorités" à "entreprendre des actions fortes et des opérations de grande envergure dans la région de l'Est et d'établir "un bilan exact" du drame.

Lundi après-midi, les autorités du Burkina ne s'étaient pas exprimées sur cette attaque.

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