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Le parquet fédéral mettra mardi la touche finale à son réquisitoire sur la culpabilité concernant les dix hommes accusés, devant la cour d'assises de Bruxelles, d'avoir organisé et perpétré les attentats terroristes qui ont secoué la capitale le 22 mars 2016. Après avoir fait un sort en matinée aux frères Smail et Ibrahim Farisi, le ministère public cédera la tribune aux parties civiles.
Smail Farisi est resté inconnu des enquêteurs jusqu'à ce que l'accusé Osama Krayem mentionne son studio, situé au numéro 39 de l'avenue des Casernes à Etterbeek. Domicilié depuis mars 2015, l'Anderlechtois le met à disposition du kamikaze Ibrahim El Bakraoui, pour le dépanner selon lui. Le matin des attentats, c'est de cette adresse que partiront Osama Krayem et Khalid El Bakraoui pour rejoindre le métro à la station Pétillon. Le dernier déclenchera sa bombe à Maelbeek.
Smail Farisi était-il au courant du projet qui animait ses sous-locataires? L'homme est poursuivi pour participation aux activités d'un groupe terroriste, assassinats et tentatives d'assassinat dans un contexte terroriste.
Le dernier accusé, son frère Ibrahim Farisi, ne doit, lui, répondre que de participation aux activités d'un groupe terroriste. Le cadet n'a jamais eu de contacts avec les protagonistes du dossier des attentats bruxellois, à l'exception de son frère, selon l'enquête.
Le 23 et le 25 mars 2016, il aidera son frère à vider l'appartement de tous les effets abandonnés par Khalid El Bakraoui et Osama Krayem. Dans ses déclarations, il a toujours maintenu n'être au courant de rien.
Les parties civiles prendront ensuite la parole l'après-midi. Plusieurs pénalistes, réunis en collectif, ont organisé leurs plaidoiries pour aborder les faits par thématique et par accusé. Les parties civiles devraient donc débuter mardi par une introduction, suivie d'un "mot au nom des victimes" porté par Mes Valérie Gerard (Life4Brussels) et Nicolas Estienne (V-Europe).