Accueil Actu Belgique Politique

"C’est un changement énorme": 4 ans plus tard, le plan Good Move divise toujours autant

Tinne Van der Straeten (Groen) et Maxime Prévot (Les Engagés) étaient les invités du RTL info Rendez-Vous ce midi. Un débat inédit dans lequel ils ont évoqué plusieurs sujets d’actualité, dont le plan Good Move à Bruxelles… Qui ne fait pas l’unanimité.

Quatre ans que le plan Good Move est de vigueur à Bruxelles, quatre ans que le sujet déchire l’opinion publique. Certains riverains n’en peuvent plus et en viennent à être dégoûté de rouler en voiture. Tinne Van der Straeten, ministre de l’énergie, tient à nuancer : "C’est une politique de mobilité à la hauteur des gens. C’est pouvoir se déplacer avec son moyen de transport préféré en toute fluidité, tout en sorte que la ville soit plus apaisée avec une qualité de l’air qui soit respirable".

On ne va pas retourner dans les années 90, quand la Grand-Place était un parking à ciel ouvert

"C’est pour ça que notre ministre de la mobilité, Elke Van den Brandt, a triplé les cyclistes à Bruxelles avec 70 km de pistes cyclables. À Bruxelles, une famille sur deux n’a pas de voiture. Un enfant sur sept à de l’asthme. Une politique de mobilité est avant tout une politique de santé, pour pouvoir se déplacer et surtout vivre dans des quartiers qui sont en sécurité. Depuis qu’on a apaisé la ville, on voit qu’il n’y a quasiment plus d’accident mortel sur les routes".

"C’est un changement énorme qu’on a réalisé", ajoute-t-elle fièrement. "Mais soyons clairs et honnêtes, on ne va pas retourner dans les années 90 quand la grand-place était un parking à ciel ouvert. À Koekelberg, il y a maintenant des bancs, des gens qui se rencontrent. La politique de mobilité, c’est une politique de rencontre, de santé et de sécurité".

La méthode est vraiment problématique

Maxime Prévot, dont le parti se trouve dans l’opposition à Bruxelles, rétorque : "Il faut appeler un chat un chat. Aujourd’hui, Good Move dans sa mise en œuvre opérationnelle est un échec. (…) Bien sûr qu’on ne peut pas revenir aux années 80 et de la politique du tout à la bagnole. Mais je refuse aussi qu’on condamne les automobilistes, comme les travailleurs qui viennent de la périphérie. Il n’y a pas de correspondance de train, il n’y a pas de bus qui sont adéquatement présents".

À Namur aussi, des espaces communs sont créés afin de favoriser les modes alternatifs de transports. "Encore, faut-il le faire avec ordre et méthode et pas avec des coups de bâton, tel que ça a été mis en œuvre, dans un mauvais calendrier", dénonce-t-il.

"La finalité d’avoir une ville plus apaisée avec une meilleure qualité de l’air, qui pourrait être contre ? Mais la manière dont ça a été mis en œuvre par le gouvernement bruxellois est trop dogmatique, ne favorisant pas le changement de comportement, mais entrainant – ce qui est pire – un rejet du projet. (…) La méthode est vraiment problématique".

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

3 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Ce plan est une horreur pour les automobilistes. Résultat : fini d'aller à Bruxelles. Je fais mes achats ailleurs. Le centre ville est d'ailleurs plein de commerces à louer, mais qui en veut encore ?

    Simpson Homer
     Répondre
  • Good Move ? Un désastre.....Merci Elke ! Bientôt le 9 juin.....Vous êtes le maillon faible.....Aurevoir !

    Guy DR
     Répondre
  • Vous voulez certainement parler du plan "BADMOVE" vu le résultat actuel de cette idée bien farfelue des "GROEN" ! Vivement les élections et OUT ces "GROEN" pour le plus grand bien de tous !

    Michel CHARLES
     Répondre