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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles au bord de l’implosion? Une majorité sans le MR ne semble pas être à l'ordre du jour

Pierre-Yves Jeholet était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, le Ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles a commenté les difficultés vécues par sa majorité. PS et Ecolo ont menacé de voter contre le décret paysage. 

Pierre-Yves Jeholet s'est dit inquiet : "Je pense que les citoyens attendent de nos institutions qu’elles fonctionnent et qu’on travaille pour le bien commun, donc le fait que deux partis proposent une majorité alternative sans le MR au Parlement, c’est une déclaration politique forte. On va voir si on peut au sein du gouvernement trouver des solutions par rapport à la problématique".

Le gouvernement de la Fédération se réunit ce jeudi. Nous avons rencontré plusieurs représentants politiques avant le début de cette réunion et une majorité sans le MR ne semble pas être à l'ordre du jour.

 

Est-ce que cela vaut une chute du gouvernement, comme l’a confirmé hier votre président de parti, Georges-Louis Bouchez?

On ne peut pas accepter de quelque partenaire que ce soit qu’on vienne au Parlement avec un texte qu’on n’a pas choisi, un texte qui propose un moratoire et donc de suspendre ce décret paysage et ce n’est pas un bon signal. 

De quoi parle ce décret paysage ?

C’est le parcours d’étudiant. On pouvait réussir avec 45 crédits sur 60 la première année et puis on trainait des cours, des casseroles pendant un certain temps et donc on voyait qu’il y avait un allongement de la durée des études et une diminution du taux de diplomation, un taux d’échec important et des gens qui étaient dans l’impasse, qui avaient fait 5, 6, 7 ans d’études et qui n’avaient pas de diplôme finalement. On a donc voulu inscrire l’étudiant dans une trajectoire de réussite, avec évidemment des aides à la réussite pour encadrer les étudiants, les réorienter plus tôt aussi. 

On est devenu plus sévère, trop sévère? C’est ce que disent notamment PS et Ecolo...

Ce n’est pas de la sévérité, ce n’est pas de l’élitisme, c’est simplement la qualité de notre enseignement. Qui veut aujourd’hui baisser la qualité ou la valeur d’un diplôme ? Que ce soit dans l’enseignement obligatoire, supérieur ou dans la formation, on doit faire en sorte qu’on ait une formation de qualité. On a besoin de plus en plus de formations de qualification. Aujourd’hui avec le décret paysage, on peut toujours pour un master de cinq ans, le faire en 8 ans ou en 9 ans, s’il y a réorientation. Bien sûr que l’échec est toujours permis mais on ne peut pas s’inscrire dans une trajectoire d’échec, il faut s’inscrire dans une trajectoire de réussite. Et la notion de réussite était bafoué sous le précédent décret. Tous les acteurs ont voulu le réformer, et le PS et Ecolo ont voté ce décret il y a deux ans. 

Etes-vous prêt à laisser tomber le bateau francophone? 

Ce n’est pas moi qui vais faire sauter le gouvernement, ce n’est pas moi qui aie mis le feu à la maison, ce sont mes partenaires. J’en appelle au sens des responsabilité et de la loyauté parce que les citoyens attendent qu’on continue à travailler, mais en tant que partenaire, on ne peut pas non plus être une serpillière, une carpette sur laquelle on peut marcher, il faut respecter. Dans aucun gouvernement, ni en Wallonie, ni à Bruxelles, ni au fédéral, il n’y a eu de majorité alternative, si c’est ça que les partenaires souhaitent, c’est clair ce sera sans le Mouvement réformateur, parce qu’il faut qu’on se fasse respecter. 
 

 

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